Peut-on améliorer la prise alimentaire en unité spécifique Alzheimer par un amorçage olfactif ?

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Approches psychosociales

Date de rédaction :
02 septembre 2020

En unité spécifique Alzheimer, les repas sont souvent délivrés aux personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer sur des plateaux préparés par la cuisine centrale et recouverts de cellophane. Cela conduit à la disparition des indices comme les odeurs, pouvant aider les résidents à anticiper l’arrivée du repas. Claire Sulmont-Rossé, directrice de recherche au centre des sciences du goût et de l’alimentation de Dijon (AgroSup Dijon, CNRS, INRA, Université Bourgogne-Franche Comté) et ses collègues du centre hospitalier intercommunal de Châtillon-Montbard (Côte-d’Or), ont évalué l’impact d’un amorçage olfactif sur la prise alimentaire auprès de 32 résidents de 3 unités Alzheimer, âgés de 75 ans et plus. 2 repas ont été servis sans amorçage olfactif et 2 repas ont été servis après diffusion, dans la salle à manger, d’une odeur de viande 15 minutes avant l’arrivée du plateau-repas. La première fois, par rapport à la situation témoin, l’amorçage olfactif induit une augmentation significative de 25 % de la consommation de viande et légumes, et une augmentation significative de l’intérêt des résidents vis-à-vis du repas. Mais cet effet n’est plus observé lorsque l’amorçage est répliqué 2 semaines plus tard, avec la même odeur d’amorçage et le même menu. Cette expérience est l’une des premières à étudier l’effet de l’amorçage olfactif sur la prise alimentaire en conditions réelles. Les conditions opératoires optimales restent à préciser.

Sulmont-Rossé C et al. Impact of Olfactory Priming on Food Intake in an Alzheimer’s Disease Unit. J Alzheimers Dis, 12 novembre 2018. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30452411.