Le rapport du Haut Conseil de la Santé Publique : la mise en avant de la prévention

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Date de rédaction :
26 mai 2020

Suite à une saisine de la direction générale de la santé (DGS) en juin 2016, le Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP) présente des recommandations afin qu’une stratégie de prévention de la maladie d’Alzheimer et des maladies apparentées puisse être mise en œuvre en France. C’est une première en France. Ces recommandations sont basées sur une analyse de la littérature, des recommandations internationales, des actions conduites dans d’autres pays et des avis d’experts. Elles ont pour champ la prévention de l’ensemble des pathologies démentielles (c’est à dire la maladie d’Alzheimer mais aussi toutes les maladies apparentées neurodégénératives ou vasculaires menant à un syndrome démentiel), à l’exclusion des causes curables de démence. Elles recouvrent des actions visant à prévenir ou retarder la survenue d’un déclin cognitif et/ou à retarder son aggravation et donc l’entrée dans la démence. Elles n’abordent pas la question du dépistage de ces troubles ni la prise en charge des personnes atteintes de syndrome démentiel ou de leurs aidants. Le HSCP considère que la maladie d’Alzheimer et les maladies apparentées sont une priorité nationale et mondiale de santé publique, notamment en raison de leur coût humain, social et économique, et de leur charge importante pour notre société (environ 1.5% du produit intérieur brut). La prévalence de ces maladies augmentant avec l’âge, cette charge est amenée à encore augmenter dans les prochaines décennies du fait du vieillissement attendu de la population française. La méconnaissance de ces maladies, leur caractère tabou et leurs représentations négatives sont partagés par une majorité du grand public et des professionnels de santé, pouvant mener à une discrimination des personnes malades. Les hypothèses étiologiques de ces maladies sont plurifactorielles. L’existence d’un continuum évolutif de ces maladies (déclin cognitif progressif puis démence) permet d’envisager des actions à plusieurs niveaux. L’utilisation des biomarqueurs relève actuellement uniquement du domaine de la recherche ou du diagnostic différentiel dans les centres spécialisés, mais enrichit la connaissance sur les modes d’action potentiels de prévention.

Haut Conseil de la Santé Publique. Prévention de la maladie d’Alzheimer et des maladies apparentées. Décembre 2017.

www.hcsp.fr/Explore.cgi/Telecharger?NomFichier=hcspr20171222_prvedelamaladalzhetdesmalaappa.pdf (texte intégral).