Croyance dans le vieillissement positif : un facteur protecteur

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Date de rédaction :
26 mai 2020

L’un des facteurs de risque les plus importants pour la survenue de la démence est la présence d’un variant du gène APOEε4, qui code pour un transporteur du cholestérol. Cependant, la moitié des personnes porteuses de cette mutation génétique ne développeront jamais une démence. La nature n’explique donc pas tout. Et la culture ? Becca Lewy et ses collègues, du département de sciences sociales et comportementales de l’École de santé publique de Yale (New Haven, Etats-Unis), ont observé les croyances dans le vieillissement positif, acquis par la culture, dans une cohorte de 4 765 personnes âgées de 60 ans et plus, sans troubles cognitifs à l’inclusion et suivies pendant quatre ans. Comme les sociologues le pressentaient, les personnes ayant une attitude positive vis-à-vis de l’âge ont un risque réduit de 49.8% de développer une démence par rapport à celles ayant une opinion négative. Les croyances sont modifiables. Une attitude positive par rapport au vieillissement réduit le stress et peut agir comme un facteur protecteur, même chez les personnes âgées à haut risque de développer une démence.

Levy BR et al. Positive age beliefs protect against dementia even among elders with high-risk gene. PLoS ONE 13(2): e0191004. 7 février 2018.

http://journals.plos.org/plosone/article/file?id=10.1371/journal.pone.0191004&type=printable (texte intégral).