Taï-chi : quelle efficacité ? Quel mécanisme d’action ?

Recherche

Date de rédaction :
26 mai 2020

En Thaïlande, Somporn Sungkarat et ses collègues, de l’Université de Chiang Mai, en collaboration avec le groupe de recherche en neurosciences de l’Université de Nouvelle-Galles-du-Sud (Australie), ont mené un essai contrôlé et randomisé auprès de 66 personnes atteintes de déficit cognitif léger, pour étudier les effets du taï-chi [art martial et gymnastique d’origine chinoise, caractérisé par un enchaînement lent de mouvements, selon des schémas précis, et une maîtrise de la respiration] sur la cognition et la modification de protéines dans le plasma sanguin. Dans le groupe d’intervention, les participants ont été entraînés par un instructeur certifié, puis ont pratiqué des mouvements de taï-chi à domicile, pendant 50 minutes, 3 fois par semaine durant 6 mois. Les participants du groupe témoin ont reçu des informations sur la cognition. À la fin de l’essai, la performance à un test de mémoire logique et à un test de contrôle exécutif (attention visuelle et changement de tâche) a été significativement améliorée chez les participants ayant pratiqué les exercices de taï-chi. Les chercheurs ont mesuré également, dans le plasma sanguin, une augmentation significative du facteur neurotrophique dérivé du cerveau (BDNF), une protéine impliquée dans la plasticité synaptique du cerveau adulte.

Sungkarat S et al. Tai Chi Improves Cognition and Plasma BDNF in Older Adults With Mild Cognitive Impairment: A Randomized Controlled Trial. Neurorehabil Neural Repair, 1er janvier 2018. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29353543.