Biomarqueurs du liquide céphalo-rachidien : est-ce utile pour le pronostic (2) ?
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Un groupe expert d’économistes de la santé (Pays-Bas, Suède, Allemagne, Slovénie, Espagne) a construit un modèle de simulation mathématique pour estimer le rapport coût-efficacité d’un test par biomarqueur du liquide céphalo-rachidien (LCR) par rapport à la pratique médicale courante, dans une perspective sanitaire (coûts médicaux et paramédicaux) et avec un horizon temporel de 5 ans. Le test par biomarqueur améliore la précision du diagnostic de 11%, pour un surcoût moyen de 432 € par patient, sans améliorer la survie ajustée à la qualité de vie (0.046 année gagnée). De nombreuses incertitudes demeurent et le modèle doit être affiné. Il ne tient pas compte des conséquences de l’annonce des résultats du test par biomarqueurs en termes d’inquiétude de la personne, du pronostic de faux positifs [le biomarqueur est positif mais la personne ne développera pas de troubles cognitifs] ou de faux négatifs [le biomarqueur est négatif mais la personne développera des troubles cognitifs], et de la stigmatisation.
Handels R et al. Cost-Utility of Using Alzheimer’s Disease Biomarkers in Cerebrospinal Fluid to Predict Progression from Mild Cognitive Impairment to Dementia. J Alzheimers Dis 2017; 60(4):1477-1487. 21 octobre 2017. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29081416.