Conduite automobile : biomarqueurs de la maladie d’Alzheimer et capacité de navigation dans l’environnement chez les personnes sans troubles cognitifs

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Date de rédaction :
23 juillet 2020

Samantha Allison et ses collègues, des départements de psychologie et sciences du cerveau de l’Université Washington à Saint-Louis (Missouri, Etats-Unis), ont étudié, auprès de 112 personnes âgées de 65 ans et plus, sans trouble cognitif clinique, le lien entre les performances à la conduite automobile et les concentrations de biomarqueurs de la maladie d’Alzheimer dans le liquide céphalo-rachidien. L’évaluation consistait en un test de conduite sur route, un test de sens de la direction (Santa Barbara Sense of Direction Scale) et un questionnaire sur les habitudes de conduite, mesurant les limites de la conduite (driving extent, score composite de l’exposition à la conduite et de l’espace de conduite). La présence de la protéine bêta-amyloïde dans le liquide céphalo-rachidien (mais pas celle de la protéine tau) est associée à une réduction des limites de la conduite et non à des erreurs de conduite. Ces résultats suggèrent que les dépôts amyloïdes dans le cerveau sont associés à une capacité réduite de navigation dans l’environnement, ce qui peut conduire les personnes âgées atteintes de la maladie d’Alzheimer à limiter leur conduite et leur espace de conduite automobile.

Allison S et al. Alzheimer Disease Biomarkers and Driving in Clinically Normal Older Adults: Role of Spatial Navigation Abilities. Alzheimer Dis Assoc Disord 2018; 32(2): 101-106. Avril-juin 2018. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29578861.