Cancer et déclin cognitif

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Date de rédaction :
26 août 2020

Aux Pays-Bas, Kimberly van der Willik et ses collègues, du département de recherche psychosociale et d’épidémiologie à l’Institut néerlandais du cancer, soulignent que les preuves s’accumulent pour dire que les personnes atteintes de cancer ont un risque accru de développer des troubles cognitifs. En France, la plateforme Cancer et cognition du cancéropôle Nord-Ouest rappelle que la persistance des troubles cognitifs est constatée parfois jusqu’à 20 ans après la chimiothérapie. Valéry Antoine et ses collègues, du pôle de gérontologie du CHU Caremeau à Nîmes, soulignent que les troubles cognitifs sont fréquents chez les patients d’oncogériatrie, dès le moment du diagnostic ou survenant au cours de la prise en charge du cancer. L’altération des fonctions intellectuelles est associée à des risques de sous- ou de sur-traitement, complique les décisions thérapeutiques et le déroulement de la prise en charge. Les auteurs recommandent un repérage précoce des troubles cognitifs chez les personnes atteintes de cancer, et une meilleure articulation des oncologues, des médecins traitants et de la filière gériatrique.

www.canceretcognition.fr/, 21 septembre 2018. Antoine V et al. Cancer de la personne âgée : rechercher, évaluer et prendre en charge le déclin cognitif. Bull Cancer 2018 ; 105(7-8) : 720-734. Juillet-Août 2018. www.em-consulte.com/article/1214522/cancer-de-la-personne-agee%C2%A0-rechercher-evaluer-et-. van der Willik KD et al. Cancer and dementia: two sides of the same coin? Eur J Clin Invest 2018 ; e13019. 15 août 2018. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30112764