Anticiper financièrement la perte d’autonomie : le plan d’épargne en actions

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Les aidants / les familles

Date de rédaction :
18 août 2020

En un peu moins de 60 ans, l’espérance de vie en France a augmenté de près de 14 ans selon les données de la Banque mondiale. Ce vieillissement s’accompagne d’un risque accru de dépendance. Fabien Vatinel, directeur de l’ingénierie patrimoniale de la banque Neuflize OBC, rappelle que, compte tenu de la mobilité professionnelle actuelle, les mécanismes de solidarité familiale qui prévalaient jusqu’alors sont remis en cause, et qu’il revient à chacun d’anticiper financièrement sa propre perte d’autonomie. Cédric Goguel, responsable du marché clientèle patrimoniale et banque privée de Crédit Agricole SA rappelle que la meilleure stratégie reste la diversification du patrimoine, avec l’objectif de dégager des revenus complémentaires susceptibles de couvrir les dépenses supplémentaires liées à la dépendance (aménagement du domicile, frais d’hébergement en établissement…) : la question de la sortie des fonds (en capital ou en rente) revêt un caractère essentiel. Hors viager immobilier, les produits financiers pour les personnes âgées de 50 à 70 ans demeurent relativement classiques avec, en tête, le PEA (plan d’épargne en actions) et l’assurance-vie. En revanche, si la sortie en rente apparaît plus favorable dans le cadre d’un PEA, c’est celle en capital qui s’avère plus avantageuse en assurance-vie. Le PEA est l’un des rares produits disponibles permettant de bénéficier d’une rente viagère entièrement exonérée d’impôt sur le revenu, passé huit ans de détention. Seuls les prélèvements sociaux au taux de 17,2 % sont dus sur la rente versée. Et encore… uniquement sur une fraction de celle-ci déterminée une fois pour toutes en fonction de l’âge du bénéficiaire le jour du versement de sa première rente (50 % pour les personnes âgées de 50 à 59 ans, 40 % pour celles de 60 à 69 ans et 30 % pour celles au-delà des 70 ans). Pour mettre en place ce mécanisme de rente, il suffit de transformer son PEA bancaire en PEA assurance, rappelle Sylvain Coriat, membre du comité exécutif d’Allianz France.

https://www.lesechos.fr/2018/09/50-70-ans-les-placements-pour-faire-face-a-une-longevite-croissante-998450, 27 septembre 2018.