Première neige, de Davey Anderson, Linda McLean et Philippe Ducros
Société inclusive
Art et culture
Trois auteurs ont écrit la pièce : les Ecossais Davey Anderson et Linda McLean, et le Québécois Philippe Ducros. Le contexte historico-politique est celui des référendums sur l’autonomie du Québec, de l’influence franco-britannique sur le Canada et l’impact du Brexit et de Donald Trump sur les identités politiques en Ecosse et au Québec. Le sentiment d’indépendance est illustré par deux fortes images implicites : le corbeau et la maladie d’Alzheimer, écrit Oumaïma Haqqi, du Polyscope, journal des étudiants de Polytechnique Montréal (Canada). D’un côté, le corbeau apporte avec lui la perte de l’espoir, la mort d’idées et de rêves qui faisaient autrefois vibrer la nation. De l’autre côté, la maladie d’Alzheimer dont est atteinte la mère, est intrinsèquement associée à l’oubli. L’oubli de combats, l’oubli d’une histoire, l’oubli de la liberté. Les “pour” et les “contre” de ce monde s’affrontent, comme autrefois “Français” et “Anglais”. On est mis en plein milieu de scènes emplies de dualités et c’est au spectateur de faire un sens de tout ce bruit. La famille se déchire. Elle est d’accord sur le passé, pas d’accord sur le présent, et tente d’imaginer le futur. La femme malade, au bout de la table, apparaît fatiguée. La discussion parle d’elle et de la façon dont ses biens vont être dispersés. Présentée en français, anglais et langue des signes, Première neige est une coproduction des théâtres Petit à Petit, Hôtel-Motel et du National Theatre of Scotland.
www.polyscope.qc.ca/?p=17161, www.heraldscotland.com/arts_ents/16388282.fringe-first-snowpremiere-neige-by-national-theatre-of-scotland-and-quebecs-theatre-pap-and-hotel-motel/, 5 avril 2019.