« Je ne voudrais pas déranger », par le collectif Crypsum

Société inclusive

Date de rédaction :
24 juin 2020

Il y a 3 ans, l’Agence régionale de santé (ARS) de Nouvelle-Aquitaine avait demandé aux EHPAD de recueillir les paroles des résidents atteints de la maladie d’Alzheimer ou apparentée. « La parole des malades atteints par ce type de maladie est très souvent ignorée ou considérée comme inintéressante, » explique Céline Vincent, référent qualité du groupe hospitalier et médico-social du Haut Val-de-Sèvre et du Mellois (Deux-Sèvres). « Pourtant il y a un sens si on sait l’entendre. Ça nous intéressait d’apporter une vision différente sur la vie de ces résidents. » A Saint-Maixent-l’Ecole, La Mothe-Saint-Héray et Melle, les animatrices et psychologues ont mis en place des temps d’animation pour recueillir la parole libre d’une cinquantaine de résidents. « L’important pour nous était de pouvoir parler d’une façon non médicale des troubles liés à ces maladies. » Sur l’ensemble de la région, une centaine d’établissements ont pris part au projet. Le pôle Culture et santé de l’ARS a confié les paroles à un auteur dramatique, Renaud Borderie, pour la production d’un texte de théâtre à partir de la matière collectée. Ce texte a ensuite été confié à trois compagnies de théâtre de la Nouvelle-Aquitaine. « Ce projet porte l’ambition sociale de questionner la manière dont collectivement nous portons attention à la différence », déclare le collectif Crypsum, l’une des troupes. « La forme théâtrale permet une connexion plus facile avec le public. » L’hôpital finance une partie des représentations (gratuites) et assure l’organisation des soirées d’échange autour de la maladie.

www.lanouvellerepublique.fr/deux-sevres/commune/melle/la-parole-des-malades-portee-sur-scene, 29 avril 2019.