Noces d’or, de Nader Homayoun, sur Arte
Société inclusive
Le réalisateur franco-iranien Nader Homayoun signe une comédie de mœurs loufoque où s’invitent secrets de famille et tensions géopolitiques. « Un jubilé décalé et jubilatoire », écrit Émilie Grangeray, du Monde. Pour célébrer les noces d’or d’Octave Saint-Cast, ambassadeur à la retraite, et de sa femme Alix, famille et amis sont invités à passer un week-end dans leur grande demeure bourgeoise. Mais Alix, atteinte de la maladie d’Alzheimer, a oublié qu’elle est mariée avec Octave et a convié à la fête son amant Farhad, un ancien militaire iranien, malade comme elle. Les deux septuagénaires roucoulent, amoureux comme au premier jour, sous les regards éberlués de Dora, la fille d’Octave et d’Alix, et d’Iradj, le fils de Farhad. Pendant ce temps, la demeure, qui accueille d’autres invités très politiques, est surveillée par des agents du Mossad (services secrets israéliens). Autour d’une galerie de personnages savoureux, le film s’affirme aussi comme une ode à la mémoire – perdue ou retrouvée – et à la filiation, écrit Arte. La comédienne Alice Taglioni, qui incarne Dora, la fille d’Alix, a été déroutée par le scénario : après avoir lu les 40 premières pages, elle s’est d’abord demandée où Nader Homayoun, le réalisateur, voulait en venir. « Et puis, en discutant avec lui, j’ai compris dans quelle direction il voulait emmener le téléspectateur. C’est drôle et bien écrit. Il arrive à parler d’un sujet lourd, comme la maladie d’Alzheimer, et à en tirer beaucoup de poésie. »
www.programme-television.org/news-tv/Noces-d-or-Arte-Alice-Taglioni-En-lisant-le-scenario-j-ai-d-abord-ete-deroutee-4646225, 13 septembre 2019.