Réforme des unités de soins de longue durée et des EHPAD : pour des nouveaux modèles à 15 ans
Droit des personnes malades
Politiques
Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé, a confié aux gériatres Claude Jeandel, président du Conseil national professionnel de gériatrie, et Olivier Guérin, président de la Société française de gériatrie et de gérontologie (SFGG), la mission de définir les profils de soins des personnes âgées relevant d’un accompagnement en établissement et ne pouvant pas rester à domicile. Les experts doivent mener un travail prospectif en prenant en compte les besoins de santé à 15 ans « intégrant à la fois l’évolution de l’état de santé, les conditions environnementales et les attentes des personnes âgées. » Le ministre précise que « la dimension des soins devra être entendue au sens large : soins somatiques dont les soins palliatifs, cognitifs et psychiques, intégrant la dimension du cure [prise en charge biomédicale] et du care [aide et accompagnement psychosocial]. » Il leur recommande d’associer à leur étude d’autres experts, notamment la Société française de médecine physique et de réadaptation (SOFMER), la société française de neurologie (SFN), les sociétés savantes de psychiatrie, les fédérations d’établissements ainsi que les fédérations de patients et d’usagers. Avec cette mission, se pose clairement la problématique de la médicalisation des EHPAD, résume Lydie Watremetz, d’Hospimédia. Six cents USLD accueillent très majoritairement aujourd’hui des personnes âgées dans le cadre de filières essentiellement gériatriques. « Les positionnements respectifs de l’offre en USLD (unités de soins de longue durée, structures sanitaires au sein d’un établissement de santé) et en EHPAD (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes, structures du secteur médico-social) doivent être redéfinis afin de répondre aux enjeux associés au vieillissement de la population », souhaite le ministère.
Hospimédia, 2 octobre 2020.