Chez les jumeaux octogénaires, le déclin cognitif est davantage associé à l’environnement qu’aux gènes
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Déterminants de la maladie
Le déclin cognitif n’est pas un processus homogène : il diffère d’une personne à une autre. Le style de vie exerce une influence importante sur ces trajectoires cognitives individuelles. Est-il possible de distinguer l’importance relative des gènes et de l’environnement dans le déclin cognitif ? Disposant d’un patrimoine génétique identique (homozygotes, vrais jumeaux) ou très proche (hétérozygotes, faux jumeaux), les études chez les jumeaux peuvent apporter des éléments de réponse. Graciela Muniz-Terrera et ses collègues, du centre de prévention de la maladie d’Alzheimer et du centre des sciences cliniques du cerveau à l’Université d’Edimbourg (Royaume-Uni), ont étudié le déclin cognitif (évolution du score MMSE) chez les jumeaux âgés de 80 ans et plus, de la cohorte suédoise Octo-Twin. Les chercheurs identifient quatre groupes distincts pour lesquels la trajectoire cognitive évolue au fil du temps : deux groupes ayant peu de troubles cognitifs (trajectoire cognitive stable ou déclin cognitif lent), un groupe atteint de déficit cognitif léger déclinant rapidement, et un dernier groupe avec un déficit cognitif déclinant encore plus rapidement. Les chercheurs n’observent aucune association entre le déclin cognitif et la gémellité (monozygote ou polyzygote). Autrement dit, l’environnement a davantage d’influence que la génétique sur la trajectoire cognitive chez les jumeaux de 80 ans et plus.
Muniz-Terrera G et al. Do I lose cognitive function as fast as my twin partner? Analyses based on classes of MMSE trajectories of twins aged 80 and older. Age Ageing, 31 octobre 2020. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/33128547/.