Au stade du déficit cognitif léger, un an d’exercice physique améliore les capacités physiques mais pas les capacités cognitives

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Date de rédaction :
28 mai 2021

Les études sur les effets de l’exercice physique au stade du déficit cognitif léger (MCI), un stade prodromique de la maladie d’Alzheimer, ont montré jusqu’à présent des résultats contradictoires, soulignent Tim Stuckenschneider, de l’Institut du mouvement et des neurosciences à l’Université allemande du sport à Cologne, et ses collègues. En réponse aux limites des études précédentes, les chercheurs ont étudié les effets d’un programme d’exercice structuré sur la progression du déficit cognitif léger amnésique, auprès de 183 personnes âgées sédentaires âgées de 50 ans et plus (étude NeuroExercise, essai contrôlé randomisé multicentrique mené en Irlande, Pays-Bas et Allemagne). Le programme du groupe d’intervention consistait en 3 séances d’exercice physique par semaine pendant 12 mois, comprenant soit des exercices d’aérobie, des étirements et de la tonification (groupe d’intervention). Le programme du groupe témoin ne comprenait pas d’exercice physique. Après 12 mois, les participants ayant fait de l’exercice ont montré une augmentation significative de la capacité cardio-respiratoire (VO2max) par rapport au groupe témoin (p=0,04). En revanche, par rapport au groupe témoin, l’exercice physique n’a pas modifié les performances cognitives (mémoire épisodique verbale, mémoire épisodique visuelle, mémoire de travail, fonction psychomotrice, fonction exécutive et attention). L’effet de l’intervention sur la condition physique peut être un modérateur important pour la progression de la maladie à long terme.

Stuckenschneider T et al. NeuroExercise: The Effect of a 12-Month Exercise Intervention on Cognition in Mild Cognitive Impairment-A Multicenter Randomized Controlled Trial. Front Aging Neurosci 2021; 12:62194. 14 janvier 2021. www.frontiersin.org/articles/10.3389/fnagi.2020.621947/full (texte intégral).