Les sons en maison de retraite ont des effets encore mal connus sur la santé des personnes atteintes de troubles neurocognitifs

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Approches psychosociales

Date de rédaction :
16 septembre 2020

Sarah Janus et ses collègues, du département de médecine générale et gériatrique à l’Université de Groningen (Pays-Bas) publient une revue systématique de la littérature sur les sons en établissement d’hébergement pour personnes âgées, et leurs effets sur la santé des personnes atteintes de troubles neurocognitifs. Les chercheurs ont identifié 35 études. Neuf portent sur l’intensité sonore et rapportent des moyennes de 55 à 68 décibels durant la journée (niveau de bruit correspondant à des conversations). Dans 4 études portant sur les sources sonores, les sources dominantes sont les voix humaines et les appareils électroniques. Quatre essais contrôlés et randomisés ont testé la réduction du bruit comme composante d’une intervention psychosociale. Dans 2 études, les sons de haute intensité sont associés à une réduction de la durée de sommeil nocturne et à une agitation accrue. La troisième étude montre que la musique, davantage que d’autres stimuli sonores, peut réduire l’agitation ; la quatrième ne montre aucun effet du bruit sur l’agitation. Concernant le personnel, deux autres études montrent qu’un environnement bruyant a des effets négatifs. Pour les auteurs, le besoin d’un environnement sonore adapté aux capacités cognitives et fonctionnelles des résidents n’est pas encore reconnu et les études en ce domaine restent rares.

Janus SIM et al. Sounds in nursing homes and their effect on health in dementia: a systematic review. Int Psychogeriatr, 29 juin 2020. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/32594932/.