Déprescription des médicaments anti-Alzheimer : recommandations
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Approches biomédicales
Les bénéfices et les risques des inhibiteurs de la cholinestérase et de la mémantine peuvent changer au cours du temps, particulièrement lorsque ces médicaments sont utilisés au long cours, explique un groupe expert australien et canadien, mené par Emily Reeve, du Conseil national australien pour la recherche sanitaire et médicale (le principal financeur de la recherche biomédicale en Australie). Leur bon usage implique d’en arrêter la prescription lorsque les risques dépassent les bénéfices. Le groupe expert publie des recommandations destinées aux cliniciens. La déprescription s’inscrit dans le cadre d’une décision partagée avec les personnes malades et leurs aidants en déterminant les objectifs de traitement ; en discutant des bénéfices et des risques de continuer ou d’arrêter la prise des médicaments, dès le début du traitement ; en surveillant les personnes malades après l’arrêt du traitement, tout en informant les aidants que le déclin cognitif va se poursuivre. Cette approche peut réduire les effets indésirables et la polymédication, et améliorer la qualité de vie des personnes atteintes de démence.
Reeve E et al. Deprescribing cholinesterase inhibitors and memantine in dementia: guideline summary. Med J Aust 2019; 210(4): 174-179. Mars 2019. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30771226.