Simulation : une intervention hypothétique réduisant de 25 % la progression de la maladie d’Alzheimer ne permettrait pas d’économies de coûts en Suède
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Approches biomédicales
Que se passerait-il si l’on trouvait un traitement capable de ralentir l’évolution de la maladie d’Alzheimer ? Des économistes suédois, menés par Anders Wimo, du département Neurobiologie, sciences du soin et société de l’Institut Karolinska de Stockholm ont modélisé les coûts sociétaux potentiels à partir de l’histoire naturelle de la maladie et la rentabilité financière potentielle d’une intervention hypothétique modifiant cette progression. À partir du registre suédois des troubles neurocognitifs, un modèle mathématique a été construit pour suivre une cohorte virtuelle de 100 000 personnes atteintes de déficit cognitif léger, pendant 40 ans à partir de l’âge de 60 ans. Le modèle simule une intervention hypothétique réduisant de 25 % le taux de progression du stade du déficit cognitif léger à la maladie d’Alzheimer. En permettant aux personnes de rester plus longtemps au stade du déficit cognitif léger, un tel traitement permettrait de vivre 1,44 an de plus sans être atteint de la maladie d’Alzheimer. Le plus grand effet serait observé si le traitement était délivré entre les âges de 60 et 70 ans. Il faudrait traiter 41 personnes au stade du déficit cognitif léger pour prévenir un cas de maladie d’Alzheimer. Le coût potentiel pour éviter à une personne de passer une année de sa vie avec la maladie d’Alzheimer est estimé à 271 054 couronnes suédoises (25 804 €).
Wimo A et al. Quantifying and Describing the Natural History and Costs of Alzheimer’s Disease and Effects of Hypothetical Interventions. J Alzheimers Dis, 4 mai 2020. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/32390617.