Biomarqueurs oculaires : sont-ils utiles pour la détection de troubles cognitifs ?

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Diagnostic et détection

Date de rédaction :
20 juillet 2020

L’œil offre une fenêtre d’observation non invasive sur la dégénérescence de la rétine et du nerf optique. Des biomarqueurs oculaires mesurant cette dégénérescence pourraient-ils être utilisés comme marqueurs d’un éventuel déclin cognitif ? Des résultats restent contradictoires. La méthode d’observation est la tomographie de cohérence optique, qui permet de mesurer l’épaisseur de la rétine et sa vascularisation.

En Corée du Sud, Ju-Yeun Lee et ses collègues du département d’ophtalmologie de l’Université médicale de Séoul, ont étudié la vascularisation de la rétine chez 69 personnes dont 29 atteintes de déficit cognitif associé à des dépôts amyloïdes cérébraux, 25 atteintes de déficit cognitif vasculaire sous-cortical, et 15 n’ayant ni troubles cognitifs ni dépôts amyloïdes cérébraux (groupe témoin). Comparés au groupe témoin, les personnes atteintes de déficit cognitif vasculaire sous-cortical présentent une densité capillaire significativement moindre à l’extrémité du nerf optique (p=0,003). Il n’y a pas d’association significative entre le déficit cognitif de type Alzheimer et l’épaisseur de la rétine dans cet échantillon.

Aux Pays-Bas, Jacoba van de Kreeke, du département d’ophtalmologie, et ses collègues du centre Alzheimer de l’Université libre d’Amsterdam, ont mesuré l’épaisseur de la rétine et sa vascularisation chez 33 nonagénaires atteints de troubles neurocognitifs et 67 personnes du même âge sans troubles cognitifs. Dans cet échantillon, l’étude ne montre aucune association entre la dégénérescence oculaire et le déclin cognitif.

Kreeke et al. Ocular biomarkers for cognitive impairment in nonagenarians; a prospective cross-sectional study. BMC Geriatrics, 28 avril 2020. www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7189586/pdf/12877_2020_Article_1556.pdf (texte intégral).