L’activité physique ralentit le déclin cognitif associé à la protéine bêta-amyloïde

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Date de rédaction :
12 juin 2020

Une étude menée par JS Rabin, du département de psychiatrie du Massachusetts General Hospital (École de médecine de Harvard, Etats-Unis), a suivi, pendant 8 ans, 182 personnes âgées de 73 ans en moyenne (Harvard Aging Brain Study). L’activité motrice a été mesurée avec un podomètre (nombre de pas moyen par jour). La cognition a été mesurée chaque année avec l’échelle cognitive composite de la maladie d’Alzheimer au stade préclinique (PACC-Preclinical Alzheimer Cognitive Composite). La neurodégénérescence a été évaluée par la perte de matière grise et d’épaisseur du cortex en imagerie par résonance magnétique (IRM). Une plus grande activité physique est associée significativement à un déclin cognitif plus lent associé à la protéine bêta-amyloïde (p<0.001) et à une perte de volume cérébral plus lente (p=0.002). De plus, un risque vasculaire plus faible est associé indépendamment et significativement à un déclin cognitif préclinique (p<0.001) et à une perte de volume cérébral plus lente (p=0.01). En résumé, pratiquer une activité physique et réduire le risque vasculaire pourraient avoir un effet additif protecteur sur le délai de survenue de la maladie d’Alzheimer.

Rabin JS et al. Associations of Physical Activity and β-Amyloid With Longitudinal Cognition and Neurodegeneration in Clinically Normal Older Adults. JAMA Neurol, 16 juillet 2019. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/31312836.