Facteurs de risque, facteurs protecteurs

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Date de rédaction :
04 juin 2020

Philippe Amouyel, professeur de santé publique au CHU de Lille, directeur général de la Fondation Alzheimer, rappelle que les performances cognitives des seniors chutent moins vite chez les plus actifs physiquement, et qu’adopter un mode de vie sain à 50 ans permet de préserver la santé du cœur et du cerveau. L’épidémie de maladie d’Alzheimer pourrait-elle être endiguée par des changements de comportements ? interroge Sandrine Cabut, du Monde. Philippe Amouyel rappelle que le premier facteur de risque est l’âge. Un autre paramètre extrêmement important est la durée des études : plus elles sont longues, plus on est protégé. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles l’incidence de la maladie d’Alzheimer (nombre de nouveaux cas par an), commence à diminuer depuis quelques années dans les pays riches. Par ailleurs, les facteurs de risque des maladies cardio-vasculaires jouent un rôle majeur dans la dégénérescence du cerveau. C’est le cas du tabagisme, du diabète de type 2, de l’hypertension artérielle, de l’obésité et de la sédentarité. L’impact d’un excès de cholestérol est plus discuté. En agissant sur ces paramètres, on pourrait réduire d’un tiers l’incidence de la maladie d’Alzheimer et des autres troubles neurocognitifs, et de moitié leur prévalence (nombre total de cas). Ainsi, sur 100 cas, 14 seraient évités si personne ne fumait, 13 si l’on éliminait la sédentarité, 5 par le traitement de l’hypertension artérielle, et 3 par celui du diabète.

www.lemonde.fr/sciences/article/2019/09/18/philippe-amouyel-les-mesures-de-prevention-de-la-maladie-d-alzheimer-sont-efficaces-a-tout-age_5511710_1650684.html, 18 septembre 2019.