Méditation : quels mécanismes biologiques ?
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Plusieurs études montrent que le déficit cognitif léger est associé à des défauts de connectivité entre de nombreuses zones du cerveau. Johnson Fam, du département de médecine psychologique à l’Université nationale de Singapour, en collaboration avec les départements de radiologie et génie biomédical de l’Université de Zhejiang (Chine), a mené une étude contrôlée et randomisée auprès de 47 personnes atteintes de déficit léger pour évaluer les effets biologiques d’une intervention de 3 mois de méditation de pleine conscience [cette pratique, de tradition bouddhiste, consiste à faire attention à la façon dont se font les choses, au but poursuivi, dans le moment présent, dans un état de non-jugement]. Les effets ont été mesurés en utilisant l’imagerie fonctionnelle du cerveau en résonance magnétique, et des tests neuropsychologiques. Chez les participants du groupe de méditation, les chercheurs observent une transmission d’information plus efficace entre réseaux neuronaux à la fois dans l’ensemble du cerveau et dans la zone temporale, ainsi qu’une amélioration mémoire de reconnaissance verbale. Pour les auteurs, la méditation de pleine conscience pourrait être utile au stade précoce de la neurodégénérescence.
Fam J et al. Mindfulness practice alters brain connectivity in community-living elders with mild cognitive impairment. Psychiatry Clin Neurosci, 25 décembre 2019. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/31876024.