Le déficit cognitif léger est plus fréquent que prévu en population générale

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Date de rédaction :
24 avril 2020

Aux Etats-Unis, Rebecca Lovett, de la division de médecine interne et gériatrie de l’Université Northwestern de Chicago, a mené une étude auprès de 863 personnes sans troubles neurocognitifs sévères âgés de 55 à 74 ans, consultant en médecine générale. 36 % sont atteints de déficit cognitif léger. Ce déficit est fortement associé à une faible littératie en santé [capacité d’une personne à trouver de l’information sur la santé, à la comprendre et à l’utiliser dans le but d’améliorer sa propre santé ou de développer son autonomie dans le système de santé. Cette capacité évolue au cours de la vie] et de difficultés à prendre soin de soi lors d’une maladie chronique. Pour les auteurs, un déclin, même subtil, de la capacité à prendre soin de soi pourrait être un signe annonciateur d’un déficit cognitif. Une fois le déficit cognitif léger installé, les cliniciens doivent s’attendre chez ces personnes à une perte d’autonomie dans le soin de soi, qu’il faudra accompagner.

Lovett RM et al. Cognitive impairment no dementia and associations with health literacy, self-management skills, and functional health status. Patient Education and Counseling, 12 mars 2020. www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0738399120301476.