Les personnes malades sont avant tout des êtres humains

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Les personnes malades

Date de rédaction :
20 juillet 2020

« Je découvre que les résidents de l’unité sont “normaux”, bien différents des représentations construites d’après les médias et les “on dit” », écrit Emel Aliev dans un rapport de stage de psychologie à l’Université Paris-8, intitulé La persistance de soi dans la maladie d’Alzheimer. « Ils sont souvent décrits comme violents, cherchant à s’enfuir, en proie à des crises spectaculaires, déambulant sans cesse. Certes, ils ont des troubles de la mémoire et des troubles associés mais ils sont toujours des êtres humains et non ces zombies que l’on nous décrit. Ils ne sont pas que des personnes gémissantes, incohérentes et angoissées. Ils sont capables d’échanger et ils ont surtout besoin de relation, d’affection et d’attention. Plus ils sont entourés et contenus, moins ils présentent de symptômes psycho-comportementaux ».

Véronique Lefebvre des Noëttes, psychiatre et gériatre à l’hôpital Émile-Roux (Assistance publique – Hôpitaux de Paris), accompagne depuis une trentaine d’années les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer et leurs familles et milite pour qu’une humanité soit garantie à chaque personne malade. « Qui dit Alzheimer, ne dit pas une vie suspendue. Mais une existence dont il faut inventer de nouveaux sens », explique-t-elle. Les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer « ne sont ni des plantes vertes, ni des aliénés. »

https://bienvivreavecalzheimer.com/la-persistance-de-soi-dans-la-maladie-dalzheimer/, 24 mai 2020. www.ouest-france.fr/sante/maladies/alzheimer/entretien-les-malades-d-alzheimer-ne-sont-ni-des-plantes-vertes-ni-des-alienes-6860583, 7 juin 2020.