« Mamie ne m’a pas reconnue »

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Les aidants / les familles

Date de rédaction :
20 juillet 2020

La maladie d’Alzheimer est aussi un choc aussi pour les petits-enfants : les grands-parents malades ne les reconnaissent plus, leur comportement est étrange, le lien intergénérationnel est bouleversé. Comment raconter aux enfants la maladie dégénérative, en décrypter les ressorts, les conséquences pour éviter la peur des visites, voire la rupture de ce lien, qui a des effets bénéfiques, selon Élisabeth Rieu, psychologue spécialisée en gérontologie à l’hôpital de Pau. « Les enfants ont cet avantage énorme de la spontanéité, du bon sens. Ils ne sont pas formatés, ne jugent pas. Quand on leur explique simplement, voilà, le cerveau de ton grand-parent est malade donc qu’il ne fonctionne plus comme le nôtre, c’est pour ça qu’il peut faire des choses bizarres. L’enfant comprend très bien que la relation change. C’est quand il sent dans les explications alambiquées ou les non-dits des adultes des zones d’ombre qu’il nourrira de l’inquiétude. » Émilie Daude, orthophoniste, s’appuie sur cette authenticité bienveillante : « les plus jeunes, de 5 à 10 ans, arrivent à maintenir les liens au-delà des normes et codes sociaux. C’est une vraie richesse qui vient atténuer la marginalisation des personnes malades dans la famille et la société. »

www.ouest-france.fr/sante/maladies/alzheimer/le-jour-ou-mamie-ne-m-pas-reconnue-alzheimer-un-choc-aussi-pour-les-petits-enfants-6861688, 8 juin 2020.