Bientôt des lieux d’accueil labellisés

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
01 octobre 2020

Si le confinement a permis de remettre en lumière le rôle essentiel des proches aidants dans notre société, les difficultés auxquelles ils doivent faire face sont encore trop souvent mises sous cape, constate Pascal Michard, président du groupe MACIF : « on est dans une forme d’idéologie très sacrificielle où aider doit se faire au détriment de soi-même.  On se tait, on prend sur soi et, au bout d’un moment, on s’épuise réellement. C’est ce qui arrive à plus de 6 aidants sur 10. » Des dispositifs d’aide existent pourtant mais ils sont trop peu sollicités. Près d’un quart des aidants n’a en effet recours à aucune source d’information afin d’organiser l’aide nécessaire à la personne dépendante. Du côté des pouvoirs publics, la prise de conscience est néanmoins réelle, rappelle Eléonore de Vaumas, d’Actualités sociales hebdomadaires, avec notamment la mise en application de la loi du 23 mai 2019 attendue au dernier trimestre 2020, qui prévoit de faciliter l’accès au répit, grâce à la rémunération du congé de proche aidant et la création d’un réseau de lieux d’accueil labellisés. Ces mesures sont très attendues par les aidants qui sont 46 % à avoir dû aménager leurs horaires, réduire leur temps de travail ou arrêter de travailler sans compensation financière. « Il y a des solutions, et il faut s’en emparer. Reste qu’en entreprise, le sujet est encore tabou. Il ne faut pas hésiter à parler de sa situation à son employeur. Il faut que les dirigeants s’engagent, s’investissent », revendique Géraldine Fort, déléguée générale à l’Observatoire de la RSE (responsabilité sociétale des entreprises).

Actualités sociales hebdomadaires, 16 septembre 2020.