Il est urgent d’agir pour nos aînés
Édito
Sans opposer les transitions auxquelles nous devons faire face, la transition démographique s’impose à nous. Il devient urgent d’agir pour nos aînés. Si nous pouvons nous réjouir des propositions issues des différentes missions flash sur les EHPAD, en particulier celle sur la formation des directeurs des EHPAD privés, nos actions ne peuvent pas être simplement vues au travers de ce seul prisme. C’est toute la question de l’accompagnement et de la prise en charge des personnes âgées qui interroge notre société, ainsi que la place réservée aux plus vulnérables de nos aînés, les 1,2 millions de personnes qui vivent aujourd’hui en France avec une maladie d’Alzheimer.
Vieillir n’est pas une maladie. Vivre avec la maladie d’Alzheimer ne relève pas d’une étrange fatalité. Il est donc urgent que notre société marquée par le jeunisme change son regard sur la vieillesse, accepte qu’elle ne soit plus taboue et ose enfin faire du bien vieillir, en particulier avec une maladie d’Alzheimer, une priorité nationale, mais aussi une priorité pour chacun d’entre nous.
Face à la transition démographique à laquelle nous devons faire face, des solutions simples existent afin que chacun puisse rester, le plus longtemps possible, acteur de son vieillissement ou de sa maladie, afin que chacun puisse exercer son libre arbitre.
À quelques semaines d’échéances électives qui dessineront la société française de demain, faisons le vœu d’une société où l’on regarde l’individu plutôt que son âge, où il est possible de s’épanouir jusqu’au dernier souffle dans le respect qui est dû, c’est-à-dire où le soutien et les soins, sont apportés à ceux qui ont en besoin, en toute dignité, par des professionnels mieux formés, plus sensibilisés et surtout plus nombreux.
Hélène Jacquemont,
Présidente de la Fondation Médéric Alzheimer