La loi Grand âge aurait pu apporter « de l’espérance, l’idée d’une justice sociale »

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
30 septembre 2021

Il y a un an, à l’EHPAD de la Bonne-Eure à Bracieux (Loir-et-Cher), le président de la République déclarait : « nous avons réappris notre vulnérabilité qui est plus grande avec l’âge, nous avons regardé en face le vieillissement ; on peut s’en féliciter et début 2021, nous allons bâtir une loi très concrète pour réinvestir le grand âge ». Il promettait « une réponse globale, extraordinairement ambitieuse, une loi dont le pays a besoin dans le cadre de la relance et dans la durée. » Mais la loi Grand âge a été enterrée pour ce quinquennat. Un an après la visite d’Emmanuel Macron, Pierre Gouabault, le directeur de l’EHPAD, le regrette : « il nous manque une ambition qui nous vienne du sommet de l’État (…) Il faut redonner de l’espérance, l’idée d’une justice sociale. Une loi, c’est un cadre républicain qui définit le regard que l’on porte collectivement sur les plus fragiles. Il faut que les gens puissent croire en un modèle qui les accompagnera, qu’ils vivent en milieu rural ou en ville, qu’ils aient des proches ou pas. Qu’on prenne l’engagement d’un service public accessible pour tous. Je vois un sentiment d’injustice terrible chez les familles, car on ne choisit pas la dépendance. On ne choisit pas d’avoir 2 000 euros à débourser par mois car son père ou sa mère est devenu dépendant ! »

www.lanouvellerepublique.fr/loir-et-cher/commune/bracieux/il-reste-a-ecrire-l-ambition-pour-l-ehpad-de-demain, 22 septembre 2021. Elysée. Déclaration du Président Emmanuel Macron depuis l’EHPAD de Bracieux. 22 septembre 2020. www.youtube.com/watch?v=9gUcCSR00fY (vidéo).