PLFSS 2022 : les professionnels dénoncent l’insuffisance de financements
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
Le conseil de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) a approuvé l’avant-projet de loi par 37 voix pour et 17 voix contre. Parmi les opposants, les représentants des personnes âgées et handicapés et des professionnels jugent que ce PLFSS reste « l’expression modeste et inaboutie de l’ambition de l’autonomie du fait d’un défaut de vision d’ensemble de ses enjeux, tout particulièrement pour nos concitoyens qui sont en situation de handicap, mais aussi pour ceux qui avancent en âge”. Ils estiment aussi que “l’absence de dispositions en faveur des proches aidants témoigne d’une vision incomplète des besoins d’accompagnements pour l’autonomie”, et que les taux d’encadrement dans les EHPAD sont insuffisants.
A la commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale, Sophie Boissard, directrice générale du groupe Korian, a insisté sur le rôle des EHPAD, qui est, selon elle, de “s’occuper de la grande dépendance”, notamment cognitive. Elle estime que les EHPAD nécessitent “une équipe médicale dédiée, en capacité de maintenir des liens avec l’hôpital pour que les traitements palliatifs aient lieu dans la structure. Il faut arrêter avec les médecins traitants consultants, il faut passer à la dotation globale », ce que ne prévoit pas l’avant-projet de loi. Il faut des emplois et des rémunérations de qualité, avec en face des financements de qualité, a-t-elle déclaré. « Aux Pays-Bas, pour une maison de retraite médicalisée Alzheimer, on perçoit 200 euros par jour et par personne de l’assurance maladie. En France, c’est 40 à 50 euros. »
Gérontonews, 28 septembre et 1er octobre 2021.