Faut-il annoncer le décès de son conjoint à une personne vivant avec la maladie d’Alzheimer ?

Plus de 50 millions de personnes vivent avec la maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée dans le monde, nombre qui devrait tripler d’ici 2050. La question des droits des personnes malades se pose, notamment le droit de savoir.
Au Japon, il arrive que des soignants ou des proches n’informent pas une personne vivant avec la maladie d’Alzheimer du décès de son conjoint.
Afin de mieux comprendre cette pratique, une enquête par questionnaire a été menée auprès de 707 gestionnaires de soins (personnes qui accompagnent les personnes de plus de 65 ans). Les gestionnaires de soins ont été inclus dans l’étude après une formation universitaire.

Il en ressort que plus de 80 % des gestionnaires de soins ont connu une situation où le conjoint d’une personne vivant avec la maladie d’Alzheimer est décédé. En l’annonçant, environ 18 % des répondants ont constaté une aggravation des symptômes comportementaux et 26 % une aggravation de la dépression. 83 % des répondants étaient favorables à la divulgation, mais environ 44 % l’ont fait moins de 50 % du temps. Les raisons invoquées pour ne pas faire cette annonce sont nombreuses, mais viennent en priorité :
–    la peur de l’aggravation des symptômes cognitifs.
–    le respect du choix de la famille.