De meilleures capacités cognitives préservent de l’entrée en dépendance

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Date de rédaction :
30 septembre 2021

C’est ce que montre une étude prospective française (Cogicare), conçue pour mieux caractériser l’histoire naturelle du déclin cognitif et fonctionnel après le diagnostic d’une maladie d’Alzheimer ou d’une maladie apparentée. Coordonnée par Cécile Proust-Lina, de l’unité INSERM U1219 à l’Université de Bordeaux, cette étude a suivi, sur une période allant jusqu’à 57 mois, 102 personnes cognitivement normales à l’inclusion, 123 personnes souffrant de troubles cognitifs légers et 72 personnes atteintes de maladie d’Alzheimer ou d’une maladie apparentée, avec une médiane de 5 visites par participant. La cognition a été mesurée par le score MMSE (Mini-Mental State Examination), le test d’Isaacs pour la fluidité verbale, le test de rétention de Benton pour la mémoire visuelle et spatiale, et le Trail Making Test B pour les fonctions exécutives. La dépendance fonctionnelle a été mesurée par la capacité de réalisation des activités de base et instrumentales de la vie quotidienne. L’étude fine des trajectoires individuelles montre que de meilleures capacités cognitives sont associées à un déclin ultérieur plus faible du niveau fonctionnel aux trois stades cliniques, avec une intensification dans le temps. Ces résultats montrent l’intérêt de mettre en place une prévention précoce de la perte d’autonomie dès l’apparition des premiers troubles cognitifs cliniquement importants.

Carles S et al. Dynamic Reciprocal Relationships between Cognitive and Functional Declines along the Alzheimer’s Disease Continuum in the Prospective COGICARE Study. Alz ResTher, 3 septembre 2021. https://alzres.biomedcentral.com/track/pdf/10.1186/s13195-021-00887-4.pdf (texte intégral).