Mieux prédire l’évolution de la maladie d’Alzheimer grâce aux biomarqueurs
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Les études sur la maladie d’Alzheimer se multiplient dans le monde entier, en se concentrant sur la population préclinique et prodromique. La communauté des chercheurs commence à reconnaître que l’une des raisons possibles des échecs de nombreux essais cliniques actuels sur la maladie d’Alzheimer (en particulier sur les anticorps monoclonaux anti-amyloïdes) pourrait être précisément l’inclusion de sujets non atteints de la maladie d’Alzheimer, qui peuvent représenter jusqu’à 30 % de la population cible dans les études sur la phase prodromique ou la démence précoce.
Un projet de recherche récemment lancé vise à répondre à cette interrogation et, dans le même temps, à valider un modèle organisationnel capable de poursuivre des objectifs de santé publique.
INTERCEPTOR, ce projet stratégique du ministère italien de la santé et de l’Agenzia Italiana del Farmaco, vise à évaluer les biomarqueurs qui prédisent le mieux la progression du déclin cognitif chez les sujets atteints de troubles cognitifs légers. Une vaste cohorte recrutée par l’intermédiaire d’un réseau national de centres cliniques fait l’objet d’une évaluation harmonisée des principaux biomarqueurs disponibles en pratique clinique, notamment des mesures cognitives, l’IRM, l’EEG et la TEP-FDG, qui évaluent les dysfonctionnements spécifiques des neurones, des synapses et des réseaux dans la phase prodromique de la progression de la maladie.
Dans 20 centres de recrutement répartis dans toute l’Italie, des biomarqueurs et des données cliniques de plus de 350 sujets ont été acquis et suivis longitudinalement. La sélection des biomarqueurs est basée sur des preuves scientifiques, très précises, non invasives et financièrement viables.
Les premiers résultats de cette étude sont attendus pour le premier semestre 2023.