Consommation d'aliments ultra-transformés et risque de maladie d'Alzheimer et maladies apparentées

À partir de la Framingham Heart Study, une étude de cohorte communautaire monocentrique, cette étude cherche à déterminer s’il existe un lien entre la consommation d’aliments ultra-transformés (viande transformée, arômes artificiels dans les boissons…) et le risque de troubles neurocognitifs majeurs chez les adultes d’âge moyen et les personnes âgées.

L’enquête a suivi une cohorte prospective de 1 375 participants, âgés de 60 ans ou plus, qui étaient exempts de troubles neurocognitifs majeurs et d’accident vasculaire cérébral au départ. Les informations nutritionnelles ont été collectées via des questionnaires sur la fréquence alimentaire, et les aliments ultra-transformés ont été classés selon le système NOVA (4 catégories, 126 articles alimentaires étudiés). Au cours d’un suivi moyen de 12,7 ans (± 6,0 ans), 224 et 172 personnes ont reçu respectivement un diagnostic de troubles neurocognitifs majeurs toutes causes confondues et de maladie d’Alzheimer. Une interaction entre la consommation d’aliments ultra-transformés et l’âge a été observée en ce qui concerne les troubles neurocognitifs majeurs et la maladie d’Alzheimer

Des modèles de régression de Cox ont été utilisés pour estimer les rapports de risque (RR) et les intervalles de confiance (IC) à 95 %, en tenant compte des facteurs de confusion potentiels.

L’étude a révélé que chez les participants âgés de moins de 68 ans, chaque portion quotidienne d’aliments ultra-transformés consommée augmentait le risque de maladie d’Alzheimer de 13 %. La consommation de 10 portions par jour et plus, par rapport à celle strictement inférieure à 10 portions par jour multiplie par 2,7 le risque de maladie d’Alzheimer après ajustement sur l’âge, le sexe, l’éducation, l’énergie totale, les facteurs métaboliques et la qualité de l’alimentation. Parmi les participants âgés de plus de 68 ans au départ, aucune association statistique significative n’a été trouvée.