Près de 7 % de la population a des limitations dans la vie quotidienne à la suite d’un trouble psychique, intellectuel ou cognitif.

Questions d’économie de la santé : Institut de recherche et documentation en économie de la santé (IRDES), novembre 2024

Pour repérer les personnes atteintes de troubles psychiques, intellectuels ou cognitifs (PIC), cette étude s’appuie sur les données du Système national de données de santé (SNDS). Un algorithme fondé sur les consommations de soins a été élaboré et permet la construction d’un indicateur.

Ainsi, 4,5 millions de personnes soit 6,6 % de la population identifiée dans le SNDS ont des limitations dans la vie quotidienne à la suite d’un trouble PIC. La moyenne d’âge des femmes concernées est de 59,6 ans et pour les hommes 49,8 ans. L’algorithme ne permet pas de faire la différence entre les troubles intellectuels et cognitifs, mais permet d’identifier 2,8 millions de personnes avec des troubles psychiques, 1,3 million avec des troubles psychiques combinés à des troubles intellectuels/cognitifs et 266 000 avec uniquement des troubles intellectuels/cognitifs.

Les troubles cognitifs sont considérés comme « des difficultés psychosociales avec des manifestations d’ordre émotionnel, relationnel et comportemental [qui] peuvent affecter la vie sociale et professionnelle » ; les troubles intellectuels comme « une capacité réduite d’apprentissage, de compréhension et d’application de nouvelles compétences, qui conduit à un fonctionnement altéré des fonctions cognitives » et enfin les troubles cognitifs « se caractérisent par des facultés moindres dans un ou plusieurs domaines de la cognition ».

De faibles variations régionales sont notées avec cependant des taux plus élevés dans le Centre de la France et en Corse, et des taux moins élevés dans l’ouest de l’Île de France, le Doubs et la Haute-Savoie.

Ces informations pourraient être utiles pour adapter les politiques publiques sur les questions de santé et d’autonomie des personnes concernées par ces troubles.