La maladie d’Alzheimer en tant que construction clinique et biologique – Recommandations d’un groupe de travail international

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Diagnostic et détection

Date de rédaction :
20 janvier 2025
Langue :
Anglais

Depuis 2018, un mouvement a émergé pour définir la maladie d’Alzheimer (MA) comme une entité purement biologique fondée sur les résultats des biomarqueurs. La récente révision des critères de l’Alzheimer’s Association (AA) va dans ce sens.

Cependant, le Groupe de travail international (GTI) souhaite mettre à jour ces recommandations. Son objectif est d’examiner les critères de l’AA révisés et de proposer une vision définitionnelle alternative de la MA en tant que construction clinico-biologique à usage clinique.

La base MEDLINE via PubMed a été consultée pour trouver des articles publiés entre le 1er juillet 2020 et le 1er mars 2024, en utilisant les mots-clés « biomarqueur » OU « amyloïde » OU « tau » OU « neurodégénérescence » OU « préclinique » OU « LCR » OU « PET » OU « plasma » ET « maladie d’Alzheimer ». Les références des articles pertinents ont également été consultées.

Selon les nouveaux critères diagnostiques de l’AA, la maladie d’Alzheimer peut être définie cliniquement comme englobant les personnes cognitivement normales présentant un biomarqueur de base 1 de la maladie d’Alzheimer. Cependant la majorité des personnes cognitivement normales présentant un biomarqueur positif ne deviendront pas symptomatiques à court terme. Dans le contexte clinique, la révélation d’un diagnostic de maladie d’Alzheimer à des personnes cognitivement normales présentant uniquement des biomarqueurs de base 1 de la maladie d’Alzheimer représente l’implication la plus problématique d’une définition purement biologique de la maladie.

En conclusion, diagnostiquer la maladie d’Alzheimer sans construction clinique et biologique et sans connaissance claire de quand se développeront ou non les symptômes, apparaît préoccupant. Il est donc recommandé que les personnes qui sont uniquement positives à l’amyloïde et, plus généralement, la plupart des personnes cognitivement normales et positives aux biomarqueurs, ne soient pas étiquetées comme atteintes de la MA. Elles devraient plutôt être considérées comme étant à risque de MA.