3 Français sur 4 estiment que la loi Grand âge et autonomie doit être votée avant la fin du quinquennat
Droit des personnes malades
Politiques
La perte d’autonomie est une question de société importante qui devient de plus en plus pressante. Selon un sondage Odoxa pour Adédom (fédération d’associations et organismes gestionnaires à but non lucratif de l’aide, du soin à domicile et des services à la personne), et l’OCIRP (union d’institutions de prévoyance à but non lucratif), auprès d’un échantillon représentatif de 1 005 Français âgés de 18 ans et plus, 3 Français sur 4 estiment que la loi Grand âge et autonomie doit être votée avant la fin du quinquennat : la question de la perte d’autonomie comptera dans leur vote lors de l’élection présidentielle. Le report de la loi serait donc un risque politique potentiel pour Emmanuel Macron. Les Français attendent un virage domiciliaire complet : 80 % des Français attendent que les politiques publiques incitent au maintien à domicile, une volonté de plus en plus marquée avec l’âge (92% chez les 65 ans et plus). Quant à l’aide à domicile, son image est excellente mais le métier souffre d’un manque de reconnaissance. 94 % des Français approuvent l’idée d’un panier de service qu’ils souhaitent voir financer par la collectivité. Hugues Vidor, directeur général d’Adédom, la réforme nécessite une ambition politique. Les fondations sont posées avec la mission Laforcade, le Ségur de la santé, la création de la cinquième branche et l’agrément annoncé de l’avenant no 43 pour la branche de l’aide à domicile. Mais le secteur attend un passage à l’acte : « la cinquième branche est toujours sous-financée pour l’aide à domicile, l’annonce d’une revalorisation des salaires n’est toujours pas opérationnelle et le système n’est toujours pas régulé, il reste des inéquités territoriales. Sur le plan économique, social et sociétal, la loi permettrait non seulement de répondre à l’attente des Français mais aussi à la problématique de l’attractivité des métiers. »