Les variations des facteurs de risque modifiables de la démence

Prévention

Date de rédaction :
17 juin 2024
Auteur(s) :
Dr E. Ma’u, Nouvelle-Zélande (Université d’Aukland)
Langue :
Français
Contenu créé par :
Fondation Méderic Alzheimer

De 2020 à 2040, la population néozélandaise passera de 5 millions à 6 millions (+ 20 %) alors que les 65 ans et plus varieront de 800 000 à 1 350 000 (+ 68 %). Les estimations font état de 70 000 personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou d’une maladie apparentée en 2020 ; elles seront 135 000 en 2040 (+ 93 %).

En 2020, la population d’origine européenne représentait 84 % des cas Alzheimer et apparentées. Cette part descendra en 2040 à 75 %.

Ainsi sur la période 2020-2040, la prévalence de la maladie d’Alzheimer et des maladies apparentées au sein de la population d’origine européenne va être multipliée par 1,8 alors qu’elle sera multipliée par 3,7 pour ceux d’origine asiatique, 2,8 pour ceux d’origine Pacifique et ceux d’origine Maori.

Dans la population d’origine européenne, les principaux facteurs de risque sont la perte de l’audition (8 %), l’isolement social (5,7 %) et l’obésité (5,3 %). Pour la population d’origine asiatique, il s’agit de la perte de l’audition (7,3 %), l’hypertension artérielle (4,9 %) puis l’inactivité physique. Pour la population d’origine Maori, l’obésité vient en premier (7,3 %), suivie de la perte de l’audition (6,5 %) et un faible niveau d’éducation (5,6 %). Enfin, concernant la population d’origine Pacifique, l’obésité arrive en première position (8,9 %) suivie de la perte de l’audition (8,6 %) et un faible niveau d’éducation (6 %).

Les actions de prévention doivent porter prioritairement sur la perte de l’audition, l’obésité (en lien avec l’inactivité physique) mais également sur l’hypertension artérielle et le niveau d’éducation.