Un nouveau plan pour la maladie d’Alzheimer
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
Le ministre de la Santé, Philippe Douste-Blazy, a présenté à la mi-septembre un « plan Alzheimer et maladies apparentées » pour la période 2004-2007. Élaboré en dix points, il s’appuie sur une décision phare : la reconnaissance de la maladie d’Alzheimer et des maladies apparentées par leur introduction de façon nominative dans la liste des affections de longue durée (ALD), qui conforte la prise en charge à 100% des soins que nécessite la maladie. Cet acte de reconnaissance est la pierre angulaire sur laquelle s’appuient les autres mesures : améliorer le diagnostic précoce, avec le projet de création, à partir de 2006, d’une évaluation cognitive à partir de soixante-dix ans et la création de cent nouvelles consultations mémoire (en plus des 232 actuellement existantes) ; créer une plateforme de téléphonie pour l’accueil des malades et des familles, en lien avec l’association France Alzheimer ; adapter la grille d’éligibilité de l’APA aux spécificités de la maladie (la moitié des bénéficiaires actuels de l’APA sont atteints d’une forme de démence) ; développer les structures pour la prise en charge des personnes en situation de crise, par l’accroissement du nombre de lits en courts séjours gériatriques et par le projet de décret qui devrait permettre prochainement l’admission directe des personnes atteintes de démence dans une unité de soins de suite. Enfin, le nouveau plan insiste sur la nécessité de développer les places d’accueil de jour, avec le projet de création de 13 000 places supplémentaires (face aux 2 125 places existantes) d’ici 2007. Le décret sur la modification de la tarification des soins dans les établissements de moins de 25 places devrait quant à lui lever le dernier obstacle à l’autorisation des petits établissements, notoirement insuffisants.
Face à ces annonces, les représentants des établissements, France Alzheimer, le syndicat CFDT des cadres de direction des établissements restent cependant encore réservés : ce plan reprend en partie des objectifs fixés lors du plan précédent (2001-2004), notamment sur les accueils de jour, et qui n’ont jamais été atteints, faute de fléchage des moyens alloués. Ce qui devrait changer, le ministre de la Santé et de la Protection sociale ayant prévu la mise en place d’un fléchage des moyens afin d’assurer l’effectivité du plan Alzheimer 2004-2007.
Actualité sociales hebdomadaires, n°2373, 17 septembre 2004 ; Actualité sociales hebdomadaires, n°2374, 24 septembre 2004.
Pour en savoir plus : www.sante.gouv.fr (plan Alzheimer)