Une question toujours d’actualité

Le scandale des cas de maltraitance à la maison de retraite Pierre-Brunet, à Arras (62), ravive le débat sur cette question en France. Le ministre de la Santé, Philippe Douste-Blazy, annonce un plan de lutte divisé en trois parties : amélioration du repérage et du suivi des plaintes pour maltraitance, renforcement des contrôles dans les établissements de soins et sanctions exemplaires. Destiné aux aidants et aux professionnels du soin, le dernier petit fascicule publié par l’association Alma France sur la maltraitance des sujets âgés s’attache, lui, à décrire les actes de maltraitance et à définir les dysfonctionnements graves qui mènent à la maltraitance, en cherchant à offrir des pistes pour leur prévention. Question de société par excellence, la maltraitance des personnes âgées dépendantes préoccupe de nombreux pays. Elle fait l’objet d’études, comme l’illustrent les travaux menés par l’Université internationale d’Andalousie (Unia), dont les conclusions montrent qu’en Espagne 75 % des victimes sont des femmes et que la maltraitance prend souvent une forme économique. Par ailleurs, chaque pays y apporte ses propres solutions, tel le Royaume-Uni, qui a créé un registre recensant les soignants coupables de maltraitance, afin de les écarter de tout poste en institution. Ce qui laisse tout de même ouverte la question de la maltraitance dans le cadre de l’aide à domicile.
« France : nouveau livret pédagogique d’Alma France », lemarchedesseniors.com, 25 août 2004 ; « Création d’un registre recensant les soignants coupables de maltraitance », Seniorscopie, 30 août 2004 ; « Espagne, 200 000 cas de maltraitance de seniors selon une récente étude », Seniorscopie, 6 septembre 2004.
Pour en savoir plus : www.alma-france.org