La fin de vie des personnes atteintes de troubles cognitifs
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
Passé les quatre vingt-cinq ans, l’entrée dans le « quatrième âge » s’accompagne souvent de problèmes cardio-vasculaires, maladies infectieuses, maladies démentielles et cancers. Or, les personnes âgées meurent de plus en plus en institution. Chef de service de la médecine gériatrique et coordonnateur du pôle personnes âgées du CHU de Dijon, Pierre Pfitzenmeyer* dans une conférence sur la politique des soins palliatifs en France en octobre dernier, a souligné la solitude, l’isolement et les problèmes de communication des personnes âgées dépendantes, surtout lorsqu’elles commencent à développer des troubles cognitifs.
Comment prendre en charge le patient âgé et atteint de troubles cognitifs qui ne peut plus exprimer son consentement et dont l’état de santé nécessite des soins et des prises de décisions en fin de vie. Quelles dispositions prendre ? Pour tenter de répondre à ces questions, certains préconisent (Dementiae) une prise en charge globale et interdisciplinaire. Paradoxalement, la fin de vie ne concerne pas que le patient et des interrogations existent quant aux aidants, qu’ils soient aidants institutionnels ou aidants familiaux. Des aidants, qui à défaut de prise en charge psychologique et de formation, peuvent se sentir dépassés par les évènements. Impliquées dans l’accompagnement de leur proche, dans la vie et vers la mort, les familles comme les soignants ont désormais besoin d’être en lien avec les équipes de soins palliatifs, formées pour accompagner les personnes malades au-delà de la vie.
*Pierre Pfitzenmeyer a, depuis, démissionné de ses fonctions.
Traité dans : Le Parisien, 20 octobre 2004 ; Psychologie et Neuropsychiatrie du Vieillissement 2004, vol. 2, n°3/197-202 « La fin de vie du dément » D. Strubel et al. Dementiae, septembre-octobre 2004, p159-163 « Evolution actuelle des représentations de la maladie d’Alzheimer chez les soignants. », M. Zaguedoun et al.