La réticence
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
La réticence des aidants familiaux à recourir aux services gérontologiques constitue un paradoxe sur lequel s’est penchée Geneviève Coudin, du Laboratoire de psychologie sociale-Institut de psychologie de l’université Paris-V-René-Descartes. La réticence se situerait à l’interface de deux logiques d’aide différentes. Car, si les services répondent aux besoins d’aide tangible, ils ne tiennent pas compte du travail de soutien à l’image de soi de l’aidé accompli par l’aidant. La réticence varierait en intensité, suivant la nature de l’aide proposée par les services : par exemple, les offres d’aide au ménage et aux soins du corps déclenchent des réactions de culpabilité et de peur des intrus. De même, l’accueil de jour, la prise en charge individuelle par un psychologue ou l’envoi en institution provoquent des réactions spécifiques. Mais il importe aussi, pour une analyse plus fine, de tenter une typologie sociale des aidants familiaux.
Traité dans : NPG (Neurologie-Psychiatrie-Gériatrie), décembre 2004