Troubles mentaux, vieillissement et « démence »
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Des progrès ont été réalisés dans la compréhension des mécanismes menant à la survenue d’états démentiels. Différentes études montrent bien le lien existant entre un facteur de risque vasculaire (hypertension artérielle, hypercholestérolémie…) et la survenue d’une démence vasculaire, mais aussi d’une maladie d’Alzheimer. L’imagerie cérébrale permet une étude morphologique de certaines régions du cerveau, complétée par les données de l’imagerie fonctionnelle qui fournissent des informations in vivo. La génétique apporte aussi sa contribution à l’analyse des relations entre les facteurs de risque vasculaire et les pathologies neurologiques et psychiatriques.
Peut-on parler de dépression vasculaire ? La dépression pourrait être un facteur de risque vasculaire, car elle peut précéder parfois de quinze ans l’apparition de maladies cardio-vasculaires ou cérébro-vasculaires. Ainsi, des lésions athéromateuses sont notées en cas de dépression, et elles sont d’autant plus sévères que la dépression est intense. Or, on connaît les liens entre dépression et maladie d’Alzheimer. Ces différents constats font poser la question suivante : « Faudra-t-il proposer des thérapeutiques à l’âge mûr pour prévenir les pathologies cognitives de la vieillesse ? ».
Traité dans : Dementia, novembre-décembre 2004