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Date de rédaction :
01 février 2005

Perte de poids
D’après une étude parue dans les Archives of Neurology, une perte de poids supplémentaire, évaluée à 0,36 kg par année par rapport aux sujets sains, atteint les sujets chez lesquels apparaissent des signes de démence vasculaire comme pour les formes de type Alzheimer et débute six ans avant l’apparition des signes cliniques.
La Lettre de Successful Aging Edition, 16 février 2005
Le temps de survie après un diagnostic de maladie d’Alzheimer
Une équipe de Baltimore a essayé de répondre à une question simple : quelle est l’espérance de vie d’un patient une fois le diagnostic de maladie d’Alzheimer posé ? Pour un diagnostic posé vers l’âge de soixante cinq ans l’espérance de vie moyenne a été établie a 7,8 ans chez les hommes et 8,9 ans chez les femmes ce qui représente une diminution de 67% de l’espérance de vie sans maladie d’Alzheimer. Si le diagnostic est posé vers 90 ans, l’espérance de vie des hommes et des femmes est alors respectivement de 3,2 ans et de 3,7 ans soit une diminution de l’espérance de vie de 39% comparativement aux témoins du même âge. Le diagnostic de maladie d’Alzheimer est donc bien associé à une diminution significative de la survie.
D’après J. Roche, in Réseau Démence n°7 – octobre 2004.
Démence et perte d’autonomie fonctionnelle du sujet âgé
D’après une enquête, menée sur une période de treize ans, auprès de cinq cent soixante dix neuf personnes présentant une démence, dans le cadre de l’étude PAQUID, la maladie reste fortement associée à un risque accru d’incapacités dans la réalisation des actes de la vie quotidienne. Le processus est accéléré chez les personnes en institution, mais ralenti chez celles à haut niveau d’études.
D’après P. Barbeger-Gateau, Revue médicale de l’assurance maladie. Vol. 36, n° 1 janvier 2005

Reminyl (Galantamine) et mortalité
Les résultats de deux essais cliniques menés chez des patients atteints d’une altération modérée des fonctions cognitives et traités par la Galantamine ont donné lieu à un communiqué de presse de l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé. Ces deux études montrent que ce médicament n’a pas allongé le délai de survenue de la démence et a eu une action semblable à celle du placebo. De plus, l’analyse des résultats préliminaires montre une fréquence plus importante des décès, dans le groupe de patients traités par Galantamine, comparativement au groupe placebo. La cause des décès est variable mais souvent de nature cardiovasculaire.
AFSSAPS, communiqué de presse du 24 janvier 2005
Antistress
Une équipe de chercheurs a découvert une petite molécule qui protègerait les cellules contre le stress destructeur que leur causent les infections virales, le diabète ou la maladie d’Alzheimer. Ils publient leurs résultats dans la revueScience.
Libération, 12 février 2005
Nutrition et maladie d’Alzheimer
Pour faire face à la perte de poids, tout à la fois élément du diagnostic et manifestation de la maladie elle-même, il convient d’abord d’en évaluer l’importance et la nature. « Des outils d’évaluation comme le mini nutritional assessment permettent d’évaluer la dénutrition protéinoénergétique, d’en identifier les causes et de proposer leur correction ».
Article de S. Gillette-Guyonnet, S. Lauque et PJ Ousset in Psychologie et Neuropsychiatrie du Vieillissement, mars 2005
Prise en charge non médicamenteuse dans les démences sévères 
«L’objectif est de maintenir l’autonomie le plus longtemps possible, mais aussi d’améliorer la qualité de vie en réduisant la souffrance psychologique des patients et des familles». Les interventions auprès du patient peuvent comporter un soutien et des approches sociothérapeutiques, des techniques visant à réduire les comportements perturbateurs ou visant à préserver l’autonomie fonctionnelle. 
Article de M.P. Pancrazi et P. Métais, in Psychologie et Neuropsychiatrie du Vieillissement, mars 2005
Intérêt des inhibiteurs de la cholinestérase
Les troubles psycho comportementaux sont fréquents dans les pathologies démentielles, qu’il s’agisse de délires, d’hallucinations, d’agitation, d’agressivité ou de déambulations… Plusieurs études tendent à montrer que l’usage des inhibiteurs de la cholinestérase, médicaments spécifiques de la maladie d’Alzheimer, contribuent, au delà de leur action sur les fonctions cognitives, à réduire les troubles psycho comportementaux, permettant alors une moindre utilisation des neuroleptiques redoutés pour leurs effets secondaires.
D’après S. Kobbi-Turki in Synapse n° 211, janvier 2005