REPERES - Politique

Droit des personnes malades

Date de rédaction :
01 mars 2006

ROYAUME-UNI

Absence de politique d’accompagnement de fin de vie
Un trop grand nombre de personnes âgées meurent dans les hôpitaux de manière totalement isolée en raison de l’absence de politique d’accompagnement de fin de vie. La moitié des 800 infirmières, assistants médicaux et directeurs d’établissements interrogés pour une étude menée par l’organisation caritative Help the Aged, admet qu’il n’existe aucune politique de suivi de fin de vie dans leurs établissements. Plus d’un tiers du personnel avoue qu’il ne sait trouver ni le temps ni les mots pour réconforter les personnes âgées agonisantes. Environ 59% admettent que les soins et l’attention donnés aux jeunes en fin de vie sont plus importants que ceux qui sont accordés aux personnes âgées. Enfin la moitié du personnel avoue que les personnes âgées accèdent plus difficilement que les jeunes aux soins palliatifs. Le Ministère de la santé britannique estime, quant à lui, que les 12 millions de livres (17 millions d’euros) investies l’année dernière dans des programmes de formation à l’accompagnement en fin de vie ont permis des « avancées significatives ».
The Daily Telegraph (UK), 12 avril 2006

ESPAGNE

Check-up pour les aînés
Le gouvernement andalou a signé un décret qui va permettre aux personnes âgées de plus de soixante-cinq ans d’accéder à des « check-up » de santé une fois par an. Les examens porteront sur une liste étendue de pathologies : cardio-vasculaires bien sûr, mais aussi neurologiques, cancérologiques…Les vaccinations seront effectuées. Plus d’un million de personnes pourront bénéficier de cette formule gratuite, financée dans le cadre du Plan d’appui aux familles. Un déplacement du personnel médical à domicile est même prévu pour les patients qui ne pourraient se rendre au centre de santé dont ils dépendent.
Diario de Cadix, 14 avril 2006

Loi sur la dépendance
Le gouvernement a approuvé la « Ley dependencia » [Loi sur la dépendance] qui s’ajoutera au système de santé, au système éducatif, comme un « pilier de la société espagnole ». Ce projet de loi a pour principal instrument de créer un système national de la dépendance, lequel devrait entrer en vigueur en 2007. Ce système va permettre aux personnes dépendantes en Espagne (estimées à plus d’un million) de faire reconnaître leur dépendance selon une grille d’évaluation. Les patients pourront ensuite prétendre à des prestations. Le gouvernement financera le système dépendance à hauteur de douze millions d’euros. Les prestations offertes seront de l’aide à domicile, un accueil en centres de jour et de nuit, la téléassistance, des aides techniques, l’offre de places en résidence, ainsi que des allocations dépendance.
ABC, www.abc.es, 27 avril 2006

CANADA

15 millions de dollars pour lutter contre la maladie d’Alzheimer
Le Premier ministre de l’Etat canadien de Colombie britannique, Gordon Campbell, a annoncé l’octroi de quelque 15 millions de dollars pour la lutte contre la maladie d’Alzheimer. L’argent sera dévolu à la recherche médicale (une partie des fonds seront remis à la Pacific Alzheimer Research Foundation) ainsi qu’à l’amélioration des conditions de vie des patients et de leurs familles. La maladie d’Alzheimer coûte chaque année au gouvernement canadien quelque 55 milliards de dollars (soins, services, sensibilisation, etc.). Selon la société Alzheimer Canada environ 290 000 personnes de plus de soixante-cinq ans souffrent de la maladie d’Alzheimer au Canada. D’ici 25 ans, ils devraient être plus de 750 000.
The Globe and Mail, www.theglobeandmail.com, 19 avril 2006

PAYS-BAS

Le programme national de lutte contre la démence s’élargit
Le Programme National de lutte contre la démence (le PND) a annoncé son objectif de faire participer toutes les régions des Pays-Bas. Le but du programme est que les établissements de soins et d’information coopèrent au niveau régional et harmonisent leurs services. La majorité des régions participent déjà : sous l’égide du PND, les établissements coopèrent de manière poussée dans les domaines du logement, du bien-être et des soins médicaux. Les établissements qui souhaitent participer au programme doivent remplir trois conditions. Premièrement, les établissements les plus importants doivent être représentés dans un groupe de travail régional ; ils doivent avoir un coordinateur régional ; et ils doivent obtenir l’agrément de la société Alzheimer Nederland.
www.zibb.nl, plateforme d’information de Reed Business Information et la Rabobank, 11 avril 2006

Utrecht améliore ses soins
La province d’Utrecht aura un programme de soins plus adapté aux personnes qui souffrent de démence : l’offre sera enrichie d’un dispensaire spécifique et d’un cabinet de conseil. Le programme a le soutien de tous les établissements concernés : les soins à domicile, les généralistes, la fondation Alzheimer, les hôpitaux et les maisons de retraite.
A partir du premier mai, le dispensaire qui s’occupe de troubles de la mémoire ouvrira ses portes au sein du centre médical Overvecht à côté de la ville d’Utrecht. Muni d’une lettre de renvoi de son médecin généraliste, le patient peut faire un test de dépistage et obtenir des conseils de traitement. Dans la ville d’Utrecht, un conseiller entrera en fonction la deuxième semaine de mai. Le but est que son cabinet soit un « point d’info » accessible à toutes les personnes qui sont confrontées à la maladie. Le conseiller pourra renvoyer les personnes à d’autres prestataires et faire des visites à domicile.
Algemeen Dagblad, Utrecht, www.ad.nl, 18 avril 2006

Une vague de construction de logements pour vivre « petit »
De plus en plus de logements sont construits pour permettre aux personnes âgées atteintes de troubles neurodégénératifs de vivre « comme à la maison ». La fondation « Vivre avec la démence » plaide pour la multiplication de ce genre de logements.
Ainsi, dans la ville de Westkapelle, cinq femmes âgées souffrant de la maladie partagent une maison mitoyenne. Les avantages sont nombreux : l’absentéisme des aides-soignants baisse et les habitants sont plus sereins car ils se sentent à la maison. Comme il s’agit de logements situés au cœur de la vie urbaine, les habitants ont plus de contact avec les voisins que s’ils habitaient dans une maison de retraite. Par ailleurs, les proches ont tendance à rendre plus de visites si le patient vit dans une maison normale que s’il vit dans une maison de retraite. La ville de Naarden a acheté deux maisons pour qu’une douzaine de personnes puissent y vivre. Il s’agit de personnes qui souffrent d’une forme légère de démence et qui peuvent encore habiter de façon assez autonome. Les Pays-Bas comptent une centaine de logements « à petite échelle », souvent dans les régions moins peuplées pour des raisons de coûts.
Gooi- en Eemlander, Alkmaar, www.gooieneemlander.nl, 14 avril 2006