ACTEURS - Professionnels (suite...)
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
Soins à domicile : une nouvelle enseigne.
France Domicile, telle est l’enseigne sous laquelle l’UNA (Union nationale de l’aide, des soins et des services aux domiciles), l’UNCCAS (Union Nationale des Centres d’Action Sociale) et la Mutualité française proposent leurs services d’aide et de soins à domicile. Une plate forme téléphonique commune sera ouverte six jours sur sept.
Soins Gérontologie, janvier-février 2006 ; Actualités sociales hebdomadaires, 23 décembre 2005 ; Agevillagepro.com, 20 décembre 2005
Services à la personne : comment se faire agréer.
Une circulaire de l’Agence nationale des services à la personne, en date du 11 janvier 2006, précise les conditions et procédures d’agrément de ces services. Les organismes demandeurs doivent exercer des activités de services au domicile des personnes ou dans l’environnement immédiat du domicile si elles contribuent au maintien à domicile des intéressés. Ces activités doivent impérativement être exercées à titre exclusif. La circulaire distingue l’agrément « qualité », qui est obligatoire pour les activités s’adressant partiellement ou en totalité à des publics fragiles, et l’agrément « simple », qui reste facultatif pour les autres services. L’un et l’autre sont délivrés par le préfet, dans les deux mois pour le premier, dans les trois mois pour le second.
Actualités sociales hebdomadaires, 20 janvier 2006 ; Santé Social, décembre 2005
Services à la personne : vingt métiers agréés.
Vingt métiers peuvent bénéficier, depuis le 1er janvier 2006, d’une procédure d’agrément pour intervenir chez des particuliers et ouvrir droit, par voie de conséquence, aux avantages fiscaux des emplois à domicile. Parmi ces métiers : l’entretien de la maison et les travaux ménagers, la préparation du repas à domicile, la livraison de repas ou de courses à domicile, l’assistance aux personnes âgées à domicile, l’aide à la mobilité et aux transports, l’accompagnement en dehors du domicile, les soins et promenades d’animaux domestiques, les soins d’esthétique à domicile, etc. C’est un décret du 30 décembre 2005, en application de la loi du 26 juillet (loi Borloo), qui a rendu cette procédure applicable. Bonne réaction des professionnels. Seule inquiétude exprimée par le syndicat des entreprises de services à la personne : la coiffure, qui n’apparaît pas explicitement dans le décret.
Actualités sociales hebdomadaires, 6 janvier 2006 ; Les Echos, 2 janvier 2006
Services à la personne : voici le cahier des charges.
Un arrêté fixe le cahier des charges pour l’agrément des services à la personne, prévu par la loi du 26 juillet 2005. Le préfet délivre cet agrément dans les trois mois, après avis du président du Conseil général. L’activité d’assistance, précise l’arrêté, recouvre l’accompagnement et l’aide aux personnes dans les actes essentiels de la vie quotidienne et dans les activités de la vie sociale et relationnelle, à l’exclusion des actes de soins. Le gestionnaire doit respecter les droits et libertés des bénéficiaires et organiser « un accueil de qualité ». Il devra élaborer avec chacun d’entre eux une proposition d’intervention individualisée, garantir la continuité des interventions, y compris, le cas échéant, les jours fériés, samedis et dimanches. Un suivi et une évaluation des interventions devront être mis en place. Le cahier des charges dresse la liste des diplômes, ou expériences et contrats requis de la part des intervenants.
Direction(s), janvier 2006 ; Actualités sociales hebdomadaires, 16 décembre 2005 ; Santé Social, décembre 2005
Services à la personne : un droit d’option.
L’ordonnance du 1er décembre 2005, portant simplification du droit en matière d’action sociale, ouvre, pour tous les services d’aide et d’accompagnement à domicile, un droit d’option entre la procédure d’autorisation des établissements et services sociaux et médico-sociaux et celle d’agrément. Dans ce dernier cas, l’organisme doit signer un contrat avec la personne bénéficiaire. Il devra élaborer un livret d’accueil et se soumettre au contrôle de l’administration. Les prix des prestations seront librement débattus lors de la signature du contrat.
Actualités sociales hebdomadaires, 9 décembre 2005 ; Santé Social, décembre 2005
Aide à domicile : les caisses de retraite font des économies.
Les caisses de retraite financent depuis des années des aides à domicile pour pouvoir bénéficier d’une auxiliaire de vie. Depuis le premier semestre 2005, les caisses se dégagent financièrement de ce genre d’activité, en privilégiant « la diversification des aides », notamment le portage de repas, l’amélioration de l’habitat, l’aide au retour à domicile. Le volume d’heures d’aide ménagère financées par la CNAV a été minoré de 6% par rapport à 2004. Il semble que cette nouvelle politique aboutisse souvent à réduire de moitié le nombre d’heures d’intervention chez chaque personne âgée. Rien ne servirait de porter les repas à domicile, si la personne âgée ne dispose plus de personne pour laver la vaisselle sale et la ranger ! On aboutirait ainsi à un dépérissement du cadre de vie, au moment même où la formation des auxiliaires de vie s’oriente de plus en plus vers le « savoir être », plutôt que le « savoir faire ». La question a été posée au ministre de la Santé et des solidarités par M. Bernard Frimat, sénateur socialiste du Nord. Tout en approuvant le principe de la réforme introduite par les caisses, le ministre répond qu’il leur a demandé de revoir éventuellement leur position au cas par cas, en fonction des besoins. La CNAV a donc décidé d’allouer une enveloppe supplémentaire de 12,3 millions d’euros à la création d’heures d’aide ménagère.
Santé Social, janvier 2006 ; www.senat.fr, 6 janvier 2006 ; Les Cahiers de la FNADEPA, décembre 2005
Les directeurs s’interrogent.
Les premiers états généraux des directeurs d’établissements et services des secteurs sanitaires, sociaux et médico-sociaux sans but lucratif se sont tenus les 8 et 9 décembre. Quelles formations pour ces directeurs ? Quelles qualifications spécifiques ? Quelle reconnaissance pour chaque profession ? Telles étaient quelques unes des questions posées à l’occasion de ces assises.
Agevillagepro.com, décembre 2005 ; Santé Social, décembre 2005
Miroir, gentil miroir…
L’un des points d’ancrage de la conscience de soi réside dans les représentations sociales que la société renvoie à l’individu, ainsi qu’à son groupe de référence, – ce que l’on pourrait appeler l’effet miroir. Ces représentations remplissent une quadruple fonction : savoir (comprendre et expliquer la réalité), s’identifier, s’orienter (déterminer ses comportements et ses pratiques), se justifier. Dans le champ social et médico-social, elles sont sous-jacentes aux pratiques des professionnels dans leur interaction avec les personnes prises en charge et avec leur famille. Elles combinent des éléments « naïfs » ou « profanes » et des éléments « scientifiques ». C’est ainsi que l’image de la maladie d’Alzheimer est généralement associée à des expériences négatives, relevant de la déchéance, de l’épuisement et de la mort. « Elle correspond au bouleversement que provoque l’arrivée inéluctable de la mort sur la scène mentale » (Duquenoy). Les aidants professionnels et familiaux sont tout aussi concernés, ce qui évoque la nécessité d’une aide spécialisée. La maladie est évoquée en tant que drame personnel, familial et social. D’où l’impérieuse nécessité, pour les soignants, de spécifier le malade comme « être vivant à part entière », qui doit être « écouté et respecté ». La singularité de chaque cas doit être mise en exergue. Il faut affirmer « qu’il est possible d’être malade et aidant sans cesser de vivre ».
Au fil du mois, CREA PACA Corse, article de Philippe Pitaud et Marika Richetto-Redonet, décembre 2005
Les médecins généralistes face à la maladie d’Alzheimer.
Une enquête a été réalisée auprès des médecins généralistes dans la région Rhône Alpes pour mieux appréhender les modalités de prise en charge de la maladie d’Alzheimer. Au total, 291 questionnaires ont été analysés. Quatre éléments majeurs ressortent de cette enquête. Premièrement, l’annonce du diagnostic demeure difficile. Deuxièmement, les médecins sont fortement impliqués pour trouver des modes de prise en charge adéquats. Troisièmement, ils s’investissent dans toutes les formes de recours alternatifs : kinésithérapeutes, ergothérapeutes, etc. Enfin le travail en réseau est plébiscité. 25% d’entre eux déclarent travailler en réseau. « L’idée d’un guichet unique où les professionnels peuvent trouver une qualité de coordination et des réponses à leurs questions est fondamentale », affirment-ils.
Filières et réseaux de santé, novembre-décembre 2005
Faire vivre le projet de vie en institution.
Elaborer un projet de vie en institution accueillant des personnes âgées demande une forte mobilisation des acteurs. Le faire vivre au quotidien et sur la durée représente la véritable finalité. Il faut donc vérifier régulièrement qu’il correspond toujours aux besoins et aux attentes des personnes accueillies ainsi qu’à ceux de leur entourage et du personnel. Cela nécessite un principe de réalisme entre objectifs et moyens, mais aussi une réflexion innovante dans la gestion des relations individuelles au sein d’une structure collective.
Bonjour E. La revue Francophone de Gériatrie et de Gérontologie, Tome 12, n° 118