ACTEURS : INSTITUTIONS, HOPITAUX, DOMICILE
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
CANADA (QUÉBEC)
Les aînés réclament un plan Alzheimer
Les associations québecoises proches des personnes âgées s’inquiètent de la progression de la maladie d’Alzheimer et de ce qu’ils estiment être la réaction trop limitée des pouvoirs publics. La maladie d’Alzheimer et les démences séniles toucheraient actuellement près de 8% des Québecois âgés de plus de 65 ans, et parmi ceux-ci, les malades atteints d’Alzheimer seraient 64%. Le Conseil des aînés (organisme gouvernemental créé à la demande des regroupements d’aînés) estime que les ressources allouées par les pouvoirs publics aux personnes atteintes et aux aidants sont insuffisantes et pas vraiment adaptées aux besoins spécifiques de ces publics.
Le Conseil des aînés appuie les demandes de la Société Alzheimer du Canada et du Conseil consultatif sur le troisième âge. Il demande un plan qui améliore les démarches de prévention, les traitements et la recherche ; qui permette de mieux former les médecins et de mieux sensibiliser les publics à la maladie d’Alzheimer et aux démences ; qui protège les revenus et apporte plus d’aides publiques aux soignants ; et enfin, un plan qui finance mieux les soins à domicile et diversifie l’offre de logements aux personnes malades.
www.la-vie-rurale.info, 20 janvier 2006
ALLEMAGNE
Des communautés de plus en plus fréquentes
A Cologne et dans toute la Ruhr, les communautés d’habitat regroupant des malades atteints de la maladie d’Alzheimer ou autres affections neurodégénératives se multiplient. La moitié de ces malades (un million en Allemagne) sont pris en charge à leur domicile par des proches. Les autres malades vivent en résidence pour personnes âgées, avec les difficultés inhérentes à leurs besoins spécifiques par rapport à d’autres pensionnaires. La solution de l’habitat collectif en appartement est donc de plus en plus explorée.Par petits groupes de huit personnes par exemple comme dans ce quartier de Porz-Ensen à Cologne, les résidents vivent ensemble dans un immeuble où habitent aussi des familles. Tous se réunissent, au moins une fois par an, à l’occasion d’une fête.
Rien n’est imposé dans ces communautés, le mode de vie découle du rythme des patients, de leur état de santé. Personne n’est obligé de se lever ou de manger à heures fixes, personne n’empêche un patient de se livrer à une soudaine manie, il n’y a pas d’emploi du temps pré-établi. Parfois, cette vision ne convient pas aux familles, qui craignent un laisser-aller. Pour les trois communautés d’habitat de ce type qui existent dans Porz-Ensen à Cologne (réalisées par l’organisme Alexianer), dix-sept personnes sont à la disposition des patients. L’essentiel étant de rendre leur séjour le plus agréable possible en se mettant à leur portée plutôt que d’imposer absolument les normes habituelles d’hygiène et de comportement.
Die Welt am Sonntag, www.wams.de, 5 février 2006
PAYS-BAS
Commémoration de la découverte de la maladie
Le 26 janvier, la Fondation Alzheimer Nederland a célébré le centenaire de la découverte de la maladie par Aloïs Alzheimer par le concert « Memories ». Pendant la soirée, des musiciens néerlandais ont joué leurs morceaux favoris en alternant avec les sessions musicales du Jazz Orchestra de la ville d’Utrecht dans la salle de concert « Vredenburg ». Le maire de la ville, Maître A.H. Brouwer-Korf, a fait le discours d’ouverture. Les bénéfices du concert seront versés entièrement à la Fondation Alzheimer Nederland.
Alzheimer Nederland, 26 janvier 2006
Agence de presse Nieuwsbank, www.niewsbank.nl, 26 janvier 2006
« Dix règles d’Or » pour communiquer avec les malades
L’assureur maladie Achmea a fait parvenir aux établissements de soins aux personnes âgées un poster et une carte où figurent dix conseils pour mieux communiquer avec les personnes atteintes de troubles cognitifs. Les phrases ont été rédigées du point de vue du malade. Une des règles est par exemple : « Ne me demandez pas ce que j’ai fait de beau hier, car je ne m’en souviens plus ».
Le kit, d’un concept artistique, a été créé par un psychologue lui-même atteint de la maladie d’Alzheimer, René van Neer, aidé par sa fille, Stella Braam. Stella Braam est l’auteur du fameux livre « Je suis atteint de la maladie d’Alzheimer, l’histoire de mon père ». C’est le premier livre axé sur l’univers mental de la personne touchée. [voir revue de presse précédente].
Le but du kit est d’améliorer la communication avec les personnes atteintes de la maladie. Comme ces personnes ne communiquent pas comme les autres, il est souvent difficile pour les aides-soignants d’évaluer leurs sentiments et leur perception de la douleur.
Zibb, plateforme d’Entrepreneurs de Reed Business Information et de la Rabobank, www.zibb.nl, 30 janvier 2006
Achmea, www.achmea.nl, 30 janvier 2006