Les avancées scientifiques
Échos d'ailleurs
Plusieurs scientifiques se sont réunis à l’université de Stanford, le 15 mai dernier, à l’occasion de la conférence annuelle de l’Association Alzheimer USA, pour discuter des dernières recherches scientifiques et des techniques d’imagerie permettant de détecter la maladie à son stade précoce. Le National Institute of Health recense aujourd’hui 95 recherches sur la maladie d’Alzheimer. Au moins deux grandes entreprises pharmaceutiques sont au stade final de l’élaboration de médicaments dont l’action se concentrera sur la protéine qui, selon plusieurs scientifiques, est responsable de l’apparition de la maladie. Par ailleurs, un laboratoire de San Francisco travaille à nouveau sur un vaccin élaboré il y a quatre ans mais dont les tests cliniques avaient échoué. La recherche d’un traitement efficace contre la maladie d’Alzheimer est aujourd’hui une véritable course. Au cours des cinq dernières années, les grands laboratoires mondiaux ont multiplié le nombre d’études entreprises et les zones d’investigation de ces dernières. Le gouvernement fédéral américain a alloué cette année quelque 650 millions de dollars soit plus du double du financement fédéral accordé il y a dix ans, aux recherches sur la maladie d’Alzheimer. Pour Tony Wyss-Coray, professeur associé de neurologie à l’école de médecine de l’université de Stanford, si la maladie d’Alzheimer ébranlera le système de santé américain, il est néanmoins réaliste de penser que la recherche trouvera d’ici deux ou cinq ans un traitement efficace pour limiter l’ampleur de la catastrophe. (Selon le National Institute on Aging, d’ici 2050 environ 14 millions d’Américains seront atteints de cette maladie contre 4,5 millions aujourd’hui). Pour Marcelle Morrison-Bogorad, directeur du National Institute on Aging’s Neuroscience and Neurospychology of Aging Program, nous commençons aujourd’hui à bien comprendre le mécanisme de la maladie d’Alzheimer et nous sommes à la deuxième et troisième génération de recherche. Howard Fillit, directeur général de l’Institute for the Study of Aging rappelle qu’il y a cinq ans, les grands laboratoires redoutaient de se lancer dans la recherche d’un traitement de la maladie d’Alzheimer en raison des connaissances trop restreintes dans ce domaine. A présent, tous les grands laboratoires sont dans la course. A son sens, la maladie d’Alzheimer est la maladie la plus importante du XXIe siècle.
San Francisco Chronicle, SFGate.com, 15 mai 2006