Faire de la bientraitance une culture d’établissement

Société inclusive

Date de rédaction :
01 mai 2008

Pour Francine Amalberti, directrice de la résidence Cousin-de-Méricourt de Cachan (Val-de-Marne), un établissement d’hébergement pour personnes âgés dépendantes de la Ville de Paris de trois cent trente lits, « la maltraitance est un risque comme un autre. Sa prévention suppose une démarche collective basée sur des valeurs communes ». Un groupe de travail multidisciplinaire comprenant des aides-soignantes, une psychologue, un kinésithérapeute et un responsable du service des admissions a rédigé un livret comprenant une grille d’auto-évaluation des pratiques, utilisé lors de la formation de l’ensemble du personnel.
Les points faibles repérés ont été l’animation, les soins, la bientraitance et l’éthique : « il s’agit par exemple de travailler sur la liberté d’aller et venir des résidents, malgré le risque de chute », explique Marie Pasquier, médecin coordinateur. Chaque cadre s’est vu confier une mission transversale : formation aux soins palliatifs ou animation de formations-actions. Des groupes de parole ont pour but de prévenir l’usure professionnelle. Mais la bientraitance ne se décrète pas, et « il est toujours délicat de dénoncer un collègue ». 
La Gazette santé-social, mai 2008.