Anticiper individuellement et collectivement

Droit des personnes malades

Date de rédaction :
01 novembre 2007

La prise en charge des personnes dépendantes doit être fondée sur un « juste partage » entre « solidarité nationale et familiale, financement public et privé » a déclaré Eric Woerth, ministre du budget, intervenant le 15 novembre aux premières rencontres parlementaires sur la dépendance. Il a insisté sur « la spécificité du risque de perte d’autonomie lié à l’âge », « qui peut être anticipé individuellement ». « la solidarité publique n’a pas vocation à tout prendre en charge ». « Il s’agira d’identifier les bons curseurs pour déterminer la part dévolue respectivement à la responsabilité et à la solidarité », a-t-il souligné, rappelant que le secteur assurantiel s’est bien développé en France sur ce marché, avec plus de deux millions de personnes bénéficiant d’une assurance dépendance. Pour les familles, le coût moyen d’une place en maison de retraite est élevé, de mille quatre cents à deux mille six cents euros par mois, alors que le montant moyen des retraites tourne autour de mille euros. L’APA est insuffisante pour couvrir les besoins, tant à domicile qu’en hébergement. Le ministre estime qu’environ un tiers seulement des besoins est pris en charge par l’APA. Le reste à charge reste donc important pour certains ménages, et l’offre insuffisante par rapport aux besoins, reconnaît Eric Woerth. Selon lui, le rôle de la prévoyance individuelle et collective va s’amplifier. La prise en compte individualisée du risque dépendance va jouer dans la prise de conscience collective. L’enjeu sera de débattre de cette option et de celle des complémentaires santé pour les ménages peu aisés.
www.agevillage.com , 19 novembre 2007. www.agevillagepro.com , 19 et 20 novembre 2007.