Solidarité financière : quelles stratégies pour les familles ?

Droit des personnes malades

Date de rédaction :
01 novembre 2007

Sur le forum Internet permettant au grand public de réagir aux propositions de la commission Ménard, deux cas illustrent les difficultés financières des familles induites par l’obligation des enfants et des petits-enfants de participer au reste à charge, ainsi que de la récupération sur succession de l’aide sociale. 
Cas n°1 : une fonctionnaire a un salaire net mensuel de 1 850 �. Elle est divorcée, a gardé son appartement, et a deux fils salariés locataires. La grand-mère a dû être hébergée en EHPAD pour raisons de santé, à un coût mensuel de 2 140 �. La personne malade a une pension de réversion de 670 �/mois, ce qui laisse un reste à charge de 1 470 �/mois. Le conseil général a refusé la demande d’aide, considérant qu’elle pouvait être assumée par la fille et les deux petits-fils. Résultat : les deux petits-fils ne pouvant assumer leur location sont revenus au domicile familial et voient leur avenir financier très compromis. 
Cas n°2 : une retraitée, dont l’état de santé s’est brusquement aggravé, est en maison de retraite médicalisée, à un coût de 2 420 �. Ayant très peu travaillé, elle a une retraite de 360 �/mois, celle de son conjoint se montant à 2 500 �/mois. Le conseil général a refusé l’aide sociale, estimant que leur fille unique pouvait participer aux frais. La fille habitant à cent dix kilomètres ne peut espérer une mutation pour vivre au domicile paternel et économiser un loyer. Avec un salaire de 1 900 �/mois, elle parvient à assumer ses charges et l’éducation de ses deux enfants, sans plus. Le patrimoine que le grand-père voulait laisser à sa fille et ses petits-enfants sera hypothéqué au profit du département à hauteur de 35 000 �, contre la volonté du grand-père. www.forums.gouv.fr , 19 novembre 2007.