Cinquième risque : quelle place pour l’assurance privée ? (3)

Droit des personnes malades

Date de rédaction :
01 février 2008

Daniel Lenoir, directeur de la Mutualité française, propose un système à « trois piliers »: « une large couverture de base garantie par la solidarité nationale, la généralisation d’assurances complémentaires, à l’image de ce qui existe dans la santé et enfin, pour ceux qui le souhaitent, le recours à des assurances supplémentaires ». Pour Denis Morin, directeur général du Centre technique des institutions de prévoyance (CTIP), une bonne partie de l’opinion publique semble convaincue que la solidarité nationale couvrira tôt ou tard les besoins en matière de dépendance et qu’il n’est donc pas nécessaire de recourir à l’assurance dépendance pour y faire face. Il souhaite un effort de sensibilisation de l’opinion publique et des choix politiques rapides sur le niveau de la prise en charge publique. Pour Gérard de la Martinière, président de la Fédération française des sociétés d’assurances (FFSA), « il faut inventer une réponse combinant différemment l’intervention publique et privée ». Il propose, comme Denis Morin, de concentrer l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) sur les personnes « n’ayant ni les moyens financiers, ni le patrimoine nécessaire pour se prémunir », et « permettre aux détenteurs d’assurance-vie de transformer certains de leurs contrats arrivés à échéance au bout de huit ans en contrats d’assurance-vie. 
Le Monde , 10-11 février 2008. www.senat.fr , 30 janvier 2008.